Au lendemain du remaniement ministériel, et suite aux blocages de nombreuses prisons en France ce matin par les syndicats pénitentiaires, Nathalie Griesbeck a souhaité interpeller le nouveau ministre de la Justice sur la situation des prisons en France et le rôle essentiel des surveillants de prison. Les surveillants de prison ont un rôle essentiel à jouer dans l’encadrement et l’accompagnement des détenus dans leur parcours de réinsertion. Un rôle que les caméras de surveillance, les portes électroniques ou les miradors ne pourront jamais remplacer ; Un rôle que les surveillants de prison ne pourront pas assurer si l’on diminue les effectifs pénitentiaires, si l’on augmente significativement le nombre de leurs missions et si on les détourne ainsi de leur mission principale.
Une gestion « purement comptable » des agents de l’administration pénitentiaire ne saurait en aucun cas, convenir pour mener la véritable politique pénitentiaire dont la France a besoin. Au contraire, remettre l’humain au centre de la détention c’est le principe qui devrait guider cette politique. En effet, les actes de violences sont le quotidien de nos prisons et seul un encadrement plus humain permettra une diminution des tensions et transformera le visage encore trop inhumain de nos prisons ; n’oublions pas que la France est parmi les plus mauvais élèves de l’Europe en matière de fonctionnement des prisons et de budget alloué à la Justice.
16 novembre 2010
