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Il faut sauver le jeune Ardi!


Moselle

Communiqué de presse. Il y a presque un an, Ardi Vrenezi, jeune kosovar, atteint d’une maladie dégénérative du cerveau, polyhandicapé, âgé de 15 ans, était expulsé de France vers son pays d’origine, alors qu’il était soigné à Freyming-Merlebach, pour une grave épilepsie : une expulsion qui avait soulevé une vague d’indignation dans notre département et au delà ; une expulsion à laquelle je m’étais fermement et immédiatement opposée.
Nous avions alors contesté non seulement l’expulsion d’un mineur, mais surtout l’expulsion d’un mineur en état de santé précaire, sans oublier l’inhumanité de l’expulsion par l’administration préfectorale de Moselle et des forces de police qui étaient directement venues chercher Ardi dans l’établissement où il était soigné.

Et nous avions raison de contester! Alors que son état de santé s’était sensiblement amélioré en France ; depuis son retour au Kosovo, celui-ci n’a cessé de se dégrader et d’empirer de façon dramatique et très inquiétante, en témoigne une nouvelle hospitalisation récente à Pristina. La situation est aujourd’hui très grave : ce jeune adolescent ne peut pas bénéficier ni d’une prise en charge, ni de soins adéquats dans son pays natal et sa vie est en danger.
J’ai donc écrit, une nouvelle fois, au Premier Ministre afin de demander le retour d’Ardi en France, afin qu’il puisse recevoir les soins qui s’imposent : il y a urgence et le gouvernement français doit lui permettre de revenir en France. Une décision contraire équivaudrait à condamner le jeune garçon à une dégradation certaine de son état de santé et un avenir plus qu’incertain.

Au delà, l’Union Européenne et la France ne prônent-t-elles pas les principes de respect des droits de l’Homme et des droits fondamentaux ; les Traités et conventions internationales ne disposent-ils pas qu’un Etat ne peut renvoyer quelqu’un dans son pays lorsque la vie de cette personne est menacée? Qu’importe, une fois de plus, la France ne semble pas s’embarrasser de principes fondamentaux tels que les droits de l’enfant, la protection des mineurs, les droits de la défense ou encore et pire, le respect de la loi.

4 avril 2011