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« Nous sommes face à un défi énorme en Grèce, un défi que l’Union Européenne a à relever. […] Je veux alors adresser deux messages : un message de responsabilité et un message de solidarité « . Nathalie Griesbeck est intervenue cette semaine en session plénière du Parlement Européen, lors d’un débat sur la situation (actuellement catastrophique) des migrants et demandeurs d’asile en Grèce. Retrouvez les deux interventions de Nathalie Griesbeck en vidéo : sa première intervention, puis la seconde, en réponse à « un carton bleu » (c’est à dire une question qui lui a été adressée) du député européen Georges Papanikolaou.
Après l’annonce par la Grèce de la construction d’un mur composé d’une double rangée de barbelés de 2,5 mètres de haut sur 10,3 kilomètres de long, le long de la frontière gréco-turque ; on a appris il y a deux semaines, que les autorités grecques ont lancé de larges opérations de contrôles policiers « coups de filet » dans les quartiers défavorisés d’Athènes, pour regrouper les migrants irréguliers, en attente de leur expulsion ; et qu’elles prévoient l’aménagement de camps de l’armée et l’accélération de la construction de 30 nouveaux centres d’accueil fermés, à l’allure de prisons, capables d’accueillir 1.000 personnes chacun. On a également appris qu’un projet des autorités grecques vise à placer en détention des migrants « qui constituent un danger pour la santé publique car souffrant de maladies contagieuses et infectieuses (notamment porteuses du VIH), ou appartenant à des groupes vulnérables aux maladies contagieuses en particulier de par leur origine nationale etc. Alors certes, l’Union Européenne et les autres Etats membres ont demandé à la Grèce d’agir et de mettre en œuvre une vaste réforme de leur système d’asile et d’immigration mais pas à n’importe quelles conditions et quel prix! Les autorités grecques doivent immédiatement abandonner ces mesures, indignes de nos valeurs européennes et des droits fondamentaux, qui ne feront en outre, qu’exacerber les préjugés à l’égard des migrants et des demandeurs d’asile dans le pays et doivent s’attaquer au renforcement du contrôle aux frontières. Et la Commission européenne doit aider la Grèce dans l’adoption et la mise en œuvre de ces mesures!
Quelques chiffres?
A la suite de son intervention, Nathalie Griesbeck a été interpellée par Georgios Papanikolaou, député européen grec du PPE (Parti Populaire Européen – Conservateur) par le biais de la procédure dite du carton bleu (qui permet à un député européen d’en interpeller un autre suite à une intervention en session plénière). Voici la question posée par Georgios Papanikolaou :
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Voici la réponse apportée par Nathalie Griesbeck :
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24 avril 2012
