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Mercredi 23 mai, le Parlement européen a adopté à une très large majorité (487 voix pour, 152 contre) la création d’une taxe sur les transactions financières, cette « fameuse TFF qui consiste à récupérer des ressources propres en Europe sur tous les flux financiers ». Ce nouveau vote du Parlement de Strasbourg en faveur d’une telle taxe est intervenu alors que les dirigeants européens se réunissaient à Bruxelles pour un sommet informel sur la croissance. Pour Nathalie Griesbeck qui a voté pour ce texte il s’agit «d’un signal fort, clair et sans ambiguïté à l’attention des Etats qui s’y opposent encore ».
Alors que la crise ne faiblit pas et que les ressources financières sont de plus en plus rares, l’instauration d’une telle taxe pourrait générer jusqu’à 57 milliards d’Euros si tous les pays de l’Union européenne l’appliquaient. « Il ne s’agit pas d’une mesure cosmétique souligne Nathalie Griesbeck, mais d’une mesure qui pourrait avoir un véritable impact. Il reste maintenant à se mettre d’accord sur l’utilisation de ces milliards ». En effet, la question de l’affectation des recettes n’a pas encore été décidée. Pour certains, cette taxe doit servir à renforcer les budgets nationaux, ou à permettre le développement de projets. Pour d’autres enfin, elle pourrait servir à créer de nouvelles ressources propres pour le budget de l’UE. Selon Nathalie Griesbeck, « cette question doit encore être débattue, mais il est vrai que l’affectation d’une partie du produit de la taxe au budget de l’Union pourrait permettre aux Etats qui l’appliqueraient de réduire leur contribution au budget européen » conclut-elle.
Le rapport du Parlement Européen est disponible au lien suivant.
29 mai 2012
