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Droits de plantation : 1ère victoire du PE!


France / Mon action

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Ce n’était pas un sujet à l’ordre du jour de cette session plénière, ça n’en demeure pas moins un sujet capital pour nos territoires européens : les droits de plantations au sein de l’Union Européenne. Originaire d’une circonscription particulièrement viticole (Lorraine, Alsace, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté), Nathalie Griesbeck est particulièrement vigilante sur ce dossier et a souhaité faire le point avec vous sur l’état de la question en vidéo.

Rappel : L’Union Européenne et la question des droits de plantation

 

La problématique des droits de plantation trouve son origine dans le fait qu’en Europe, il faut une autorisation pour planter des vignes destinées à produire du vin. Cette règle connait 2 exceptions : le droit de replantation (pour les vignerons qui ont arraché volontairement leurs vignes, ils bénéficient alors d’un droit de replantation) et les droits de plantation nouvelle (dans chaque membre, il existe des réserves de droits de plantation de vigne).

C’est un règlement européen de 1999 (portant organisation commune du marché vitivinicole) qui fixe ces règles et qui dispose que « l’‘équilibre du marché viticole […] s’est amélioré; ce résultat est dû, pour l’essentiel, aux restrictions en vigueur en matière de plantation » et que « dès lors, il y a lieu de maintenir, pendant une période limitée au moyen terme, des restrictions en matière de plantation ».

 

Dès 2006, la Commission européenne est venue publier une communication sur la réforme de l’organisation commune du marché du secteur vitivinicole de l’UE dans laquelle elle propose une réforme en profondeur incluant la libéralisation des droits de plantation. Pourquoi? Les droits de plantation constitueraient selon la Commission Européenne un frein au développement de la viticulture en Europe ; les nouveaux Etats membres de l’Union Européenne réclament une libéralisation car la législation actuelle les empêche de se lancer dans la production de vin.

L’abandon du régime des droits de plantation de la vigne a ainsi été décidé en 2008, avec une échéance pour 2015 ; les élus du Mouvement Démocrate au Parlement Européen avaient voté contre cette libéralisation automatique des droits de plantations. Cette décision de 2008 a provoqué une levée de boucliers des vignerons (le monde viticole est unanime), des élus européens (la majorité du Parlement Européen) et de certains Etats membres (15 Etats membres dont la France, l’Italie, l’Espagne etc.) : des protestations et une contestation qui sont de plus en plus forte et qui a fini par aboutir : le commissaire européen en charge de l’agriculture a lancé en mars 2012 un groupe à haut niveau pour réétudier cette question.

27 novembre 2012