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Il faut trouver un repreneur dans les délais si nous voulons ULCOS


France / Mon action

Alors que l’avenir de l’activité sidérurgique en Lorraine est plus qu’incertain j’ai rencontré mardi 6 novembre, en réunion bilatérale et à ma demande le Vice-président de la Commission européenne en charge de l’Industrie Antonio Tajani.  Au cours de cette rencontre, j’ai abordé avec le Commissaire – qui s’est montré très à l’écoute – la situation de l’industrie automobile en Europe, mais j’ai aussi et surtout tenu à lui rappeler l’importance capitale que revêt la mise en œuvre du projet ULCOS pour l’avenir de l’industrie sidérurgique en Lorraine et en  Europe. Alors que dans la plupart des Etats membres, les voyants industriels sont au rouge, le rejet d’ULCOS serait un coup très dur porté à l’industrie, mais aussi à la recherche et à l’innovation sur notre continent lui ai-je rappelé.

Plus que les mélis-mélos institutionnels et décisionnels, les batailles de chiffres autour du financement et le flou qui entoure le site de Florange, j’ai invité le Commissaire à regarder plutôt ce que peut apporter ce projet à l’industrie européenne. ULCOS concentre à lui seul tous les objectifs que s’est fixé l’UE en matière de la lutte contre le réchauffement climatique, d’amélioration de l’efficacité énergétique et de leadership industriel. Dans le contexte économique délétère que nous connaissons, si nous voulons sauver l’industrie européenne, nous devons  insister sur des projets innovants et à forte valeur ajoutée. Obtenir ULCOS permettrait une avancée stratégique fondamentale qui renforcerait toute l’industrie européenne.

Nous entrons maintenant dans une phase cruciale du processus décisionnel. ULCOS replacé  à présent en troisième position dans la liste de sélection de l’Union européenne et il faut s’en réjouir. Mais l’incertitude qui règne à Florange n’arrange rien et rend la prise de décision difficile. L’Etat français et les collectivités territoriales se sont engagés avec conviction en faveur de ce projet, mais ce sera finalement la Commission européenne qui aura le dernier mot. Dans tous les débats qui entourent Florange, il n’est qu’une certitude: nous devons trouver un repreneur dans les délais pour augmenter nos chances d’obtenir ULCOS et assurer la viabilité du site à long terme. La modernisation de notre outil industriel est un impératif, sans quoi celui-ci ira de repreneur en repreneur pour mieux fermer un jour!

8 novembre 2012