Communiqué de presse de Nathalie Griesbeck//Metz le 1mars 2013
Cette semaine, à la grande surprise des élus du Parlement européen, trois Commissaires européens, actuellement en fonction, ont explicitement remis en cause le siège du Parlement européen à Strasbourg en signant un manifeste demandant son rapatriement à Bruxelles. Ce nouvel affront des anti-Strasbourg serait presque passé inaperçu s’il n’avait été le fait de trois des plus hauts responsables de la Commission européenne qui est la gardienne des Traités. Or, ces Traités stipulent avec la plus grande clarté que le siège du Parlement européen est à Strasbourg et pas ailleurs ! Ces mêmes Traités ont été confortés par une décision de la Cour de Justice de l’Union européenne qui rappelle précisément que le Parlement Européen siège à Strasbourg.
Les Commissaires De Gucht, Rehn et Kroes ont été immédiatement recadrés par les porte-parole de la Commission. Mais cette sortie suscite, au-delà de l’irrégularité institutionnelle et juridique, plus que de l’étonnement. En effet, alors que les difficultés s’accumulent en Europe et que les Européens sont empêtrés dans une crise dont on ne voit plus la fin, la priorité de la Commission européenne devrait être de proposer une stratégie pour l’emploi en Europe, d’œuvrer à la compétitivité de nos entreprises, de travailler à la réindustrialisation de notre continent, d’encourager la recherche, l’innovation, l’éducation, et de lutter contre la pauvreté qui ne cesse de gagner du terrain.
Mais les Commissaires de Barroso ont choisi de s’exprimer sur un sujet qui n’intéresse personne et qui n’apporte rien au débat européen – bien au contraire – si n’est de la confusion. C’est dans le droit fil d’une Commission européenne incapable de prendre ses responsabilités : une institution tellement déconnectée des réalités qu’elle est tout juste bonne à réintroduire les farines animales et à militer pour la culture des OGM. Oui, elle marche vraiment sur la tête !
1 mars 2013
