Newsletter


Voir toutes les newsletters

Budget de la Défense : "C'est par une mutualisation européenne que nous rationaliserons nos dépenses"


Moselle

Au lendemain de la présentation du nouveau livre blanc de la défense qui prévoit des baisses d’effectifs de 24 000 postes en 4 ans, Nathalie Griesbeck met en garde contre ces réductions drastiques qui pourraient nuire sérieusement à la capacité d’intervention de la France dans le monde. Découvrez sa réaction. Pour Nathalie Griesbeck, députée européenne et colonel de réserve de l’Armée de l’Air, « le seul moyen d’allier les économies budgétaires et la préservation de nos dispositifs militaires, c’est l’Europe de la Défense ». « Si nous continuons indéfiniment à saigner une part importante de notre dispositif de Défense, nous n’aurons bientôt plus les moyens d’intervenir militairement comme nous l’avons fait au Mali », a souligné lundi Nathalie Griesbeck, à la lecture du livre blanc de la Défense. « Or, c’est grâce à notre capacité d’intervention que nous sommes l’un des cinq pays les plus reconnus dans le monde et que nous avons un siège permanent au Conseil de sécurité de l’ONU », a-t-elle rappelé.

« Pour autant, la dette et le déficit budgétaire de la France imposent de dégager de nouvelles marges de manœuvre. Ces marges, elles devraient être européennes », analyse Nathalie Griesbeck. « Les menaces sont mondialisées et omniprésentes. Les questions de Sécurité et de Défense se posent aujourd’hui à l’échelle du continent européen. Nous devons réfléchir à mutualiser nos moyens sur les plans matériel et humain. Nous aurons politiquement plus de poids et nous pourrons, budgétairement, faire des économies d’échelle, rationaliser nos dépenses, dépenser mieux », détaille-t-elle avec conviction.

« Mais ce n’est pas en insultant bêtement l’Allemagne, comme le fait ces jours-ci une partie du Parti socialiste, que nous pourrons mener un grand projet comme celui-là », ajoute Nathalie Griesbeck.

30 avril 2013