Newsletter


Voir toutes les newsletters

Schengen: "L'UE doit rester un espace de liberté"


LIBE / Mon action

Tout le monde a encore à l’esprit les violentes attaques de Nicolas Sarkozy contre Schengen et la liberté de circulation dans l’Union européenne. La semaine passée à Strasbourg, les parlementaires ont approuvé de nouvelles règles de gouvernance pour l’Espace Schengen. Nathalie Griesbeck et ses collègues se sont notamment prononcés en faveur de la création d’un corps d’inspecteurs qui seront autorisés à effectuer des visites inopinées afin d’empêcher les contrôles illégaux menés par les autorités nationales aux frontières intérieures. Pour la députée du Grand Est, il s’agit d’une « réponse forte à tous ceux qui remettent en cause la libre circulation des citoyens européens sur leur continent. »

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/x1104e7_130613-mep-griesbeck-schengen_news[/dailymotion]

Au début de l’année 2011, le monde arabe est en  ébullition. Ben Ali vient de quitter la Tunisie et le règne d’Hosni Moubarak sur l’Egypte doit prendre fin quelques semaines plus tard. Ce tournant majeur dans le monde arabe suscite un vent de liberté inconnu pour de nombreux jeunes de la région. Si beaucoup d’entre eux envisagent leur avenir dans leurs pays respectifs, d’autres rêvent d’Europe et d’un avenir qu’ils imaginent doré. Une forte pression migratoire s’exercera effectivement aux marges de l’Europe. Nicolas Sarkozy en fera son thème de campagne, menaçant de suspendre la participation de la France à Schengen. « Mais ce qu’avait feint d’ignorer le candidat Sarkozy », rappelle Nathalie Griesbeck, « c’est que le Code Frontières Schengen autorise déjà la réintroduction de contrôles aux frontières intérieures dans des circonstances exceptionnelles qui pourraient représenter une menace grave pour la politique publique ou la sécurité intérieure« . En somme, beaucoup de vent pour rien. Ici le Parlement européen précise les modalités de réintroduction de ces contrôles.  Cela pourrait intervenir notamment en cas de menace sérieuse à la politique publique ou à la sécurité intérieure mais durant une période de 30 jours, qui pourrait être prolongée jusque 6 mois au maximum.

Le paquet « gouvernance de Schengen » devrait être adopté formellement par le Conseil cet automne.

18 juin 2013