Vous recevez ce mois-ci une deuxième lettre d’information, car il y avait ce mois-ci deux sessions plénières du Parlement Européen : Budget, affaires étrangères, pêche, remise du Prix Sakharov, politique migratoire, espionnage, tels étaient les principaux sujets à l’ordre du jour de cette session plénière qui s’est déroulée du lundi 21 octobre au jeudi 24 octobre. Nathalie Griesbeck revient en vidéo sur les principaux dossiers de cette session.
Premier grand dossier à l’ordre du jour de cette session : le budget 2014 sur lequel les députés européens se sont prononcés mercredi midi. Le Parlement Européen propose ainsi un budget 2014 total de 143,08 milliards d’euros en crédits d’engagement et de 136,4 milliards d’euros en crédits de paiement ; ce qui représente un budget en baisse de 6% comparé à 2013. Les députés européens insistent sur plusieurs points comme l’augmentation des crédits de certains projets pilotes, le maintien du budget de FRONTEX à l’heure où les pays du Sud de l’Europe subissent une très forte pression migratoire, le rétablissement des 500 millions d’euros pour le programme d’aide aux plus démunis (que les gouvernements voulaient réduire à 365 millions à partir de 2014) ou encore l’aide humanitaire pour les réfugiés syriens. Les négociations sont désormais ouvertes avec le Conseil de l’Union Européenne. C’est un dossier très important à l’heure où le débat sur le cadre financier pluriannuel de l’Union Européenne pour la période 2014 – 2020 peine à avancer.
Voici le communiqué de presse du groupe parlementaire de Nathalie Griesbeck à ce sujet = Un budget 2014 de rigueur et tourné vers la croissance
Soucieux d’assumer ses responsabilités dans le bras de fer dérisoire que tente d’engager le Conseil sur le Cadre financier pluriannuel, le Parlement européen, réuni en session plénière à Strasbourg, a adopté aujourd’hui à une large majorité le projet de budget 2014. Par souci de cohérence, le rapporteur, Anne Jensen, a fait rétablir les montants en engagements et paiements tel que proposé initialement par la Commission européenne et que le Conseil avait réduit au point que le financement des politiques de croissance était menacé. Même dans ces conditions, il s’agit d’un budget d’austérité, qui gèle globalement les dépenses de l’UE, le Parlement apportant sa pierre à cette rigueur indispensable en réduisant substantiellement son budget de fonctionnement en 2014.
Anne JENSEN (Danemark) a déclaré: « Peu de budgets nationaux montreront autant d’économies que le budget de l’UE voté par le Parlement européen. Son élaboration repose sur l’accord politique de juin dernier sur le CFP 2014-2020, dont nous n’avons jamais contesté les montants, tout en les considérant comme un minimum. C’est pourquoi nous avons rétabli toute une série de crédits, en particulier pour lancer l’Agenda numérique, la plus prometteuse des initiatives d’Horizon 2020, mais aussi le programme COSME en faveur des PME. Nous avons aussi dû faire appel à l’Instrument de flexibilité pour faire face aux besoins prévisibles pour la garantie jeunesse et le programme d’aide aux plus démunis ».
Jan MULDER (Pays-Bas), coordinateur de l’ADLE au sein de la commission parlementaire des Budgets, a souligné: « Il y a des économies qui se font partout en Europe, on doit s’y résoudre. Il faut cependant des exceptions, dont doit faire partie Frontex au moment où la politique de migration de l’UE est sur la sellette ».
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Deuxième sujet clef de cette session : la préparation du Sommet Européen (qui réunit les 28 chefs d’États et de gouvernements) qui avait lieu jeudi 24 et vendredi 25 octobre à Bruxelles : l’occasion pour le Parlement Européen de rappeler ses priorités : emploi, réduction du chômage des jeunes, renforcement de la dimension sociale dans l’action européenne, stimulation de l’innovation et de la recherche.
La « coordination économique » entre Etats membres de l’Union Européenne était également à l’ordre du jour de cette session, lors du débat sur ce qu’on appelle le « Semestre européen », lequel a pour objectif de renforcer la coordination des politiques économiques en Europe. Il parait en effet essentiel que les Etats membres travaillent ensemble et de façon organisée à la réalisation des objectifs de l’Europe 2020: une croissance intelligente, durable et inclusive.
L’actualité migratoire en Méditerranée, qui devient un cimetière, et la pression migratoire sur certains Etats du Sud de l’Europe, étaient bien entendu à l’ordre du jour de cette session ; Et le Parlement Européen a adopté une résolution, cosignée par Nathalie Griesbeck, sur « les flux migratoires en Méditerranée, en particulier à la lumière des événements tragiques survenus au large de Lampedusa« . Pour lire la résolution : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+TA+P7-TA-2013-0448+0+DOC+XML+V0//FR&language=FR
Des dossiers santé (sur les dispositifs et outils médicaux), l’espionnage de l’Agence nationale de sécurité américaine (NSA) en Europe, la politique étrangère de l’Union Européenne, la lutte contre la criminalité organisée, la corruption et le blanchiment des capitaux, les navires de pêche etc. étaient également à l’ordre du jour de cette session relativement lourde!
Pour finir et non des moindres : la séance solennelle de cette session plénière : mercredi, à 12h, les députés remettaient le prix Sakharov à Aung San Suu Kyi. Cette militante des droits de l’Homme et figure de l’opposition non-violente à la dictature militaire birmane n’avait pas pu recevoir son prix en 1990 du fait de son incarcération qui a duré plus de 15 ans. Libérée en 2010, elle s’est adressée solennellement aux députés européens qui l’ont écoutée avec émotion.
Vous pouvez retrouver l’ordre du jour complet de cette session parlementaire sur le site du Parlement européen : http://www.europarl.europa.eu/plenary/fr/home.html#
28 octobre 2013
