Nathalie Griesbeck et Marielle De Sarnez ont tenu à réagir à l’incident durant lequel la députée Verte, Véronique Massonneau, a été victime du sexisme de l’un de ses collègues qui imita le caquètement d’une poule lors de son intervention à l’Assemblée Nationale française. « Il est temps que les femmes soient pleinement représentées au sein des instances où l’on décide du destin des citoyens français et européens » a déclaré Nathalie Griesbeck.
Les femmes composent plus de la moitié de la population française, elles ne sont pourtant que 155 à l’Assemblée Nationale (sur 577 députés), soit un peu plus d’un quart des députés, et ceci malgré la loi du 6 juin 2000 sur la parité qui vise à favoriser l’égal accès des femmes et des hommes aux mandats électoraux.
Il est essentiel, et c’est leur fonction, que les Parlements représentent au mieux leurs citoyens, or le Parlement français n’est pas représentatif son peuple. Il semble alors crucial de mettre fin aux idées reçues et au sexisme ordinaire qui empêchent les femmes d’accéder aux fonctions électives, mais aussi aux plus hauts postes dans les entreprises. Les lois actuelles qui exigent de faire figurer autant de femmes que d’hommes sur les scrutins de liste ou qui pénalisent financièrement les partis ne présentant pas autant de candidats que de candidates aux scrutins uninominaux sont peu efficaces, c’est la raison pour laquelle Nathalie Griesbeck et Marielle De Sarnez évoquent ici la possibilité d’un changement de mode de scrutin.
L’exemple du Parlement européen, élu à la proportionnelle est, à l’inverse, encourageant puisqu’aujourd’hui plus d’un tiers des députés européens sont des députées.
14 octobre 2013
