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Nouveau naufrage en Grèce - combien de fois?


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À l’ordre du jour de cette session plénière, un débat sur le naufrage d’un bateau transportant des Afghans et des Syriens, survenu le 20 janvier dernier aux larges de l’île grecque de Farmakonis en Mer Égée, à quelques kilomètres des côtes turques. 12 personnes, dont 9 enfants ont perdu la vie dans ce naufrage, alors que ce bateau de migrants était remorqué par des garde-côtes grecs. Le Parlement Européen demande des explications et une enquête approfondie sur les circonstances de ce naufrage. Nathalie Griesbeck revient sur cet évènement dramatique. « Combien de fois allons-nous, au sein de cette institution, avoir ce même débat? Combien de fois allons-nous déplorer des naufrages d’embarcation, transportant des migrants aux larges des côtes de l’Union Européenne? » regrette la députée du Grand-Est.

Combien de fois ?

Combien de fois allons-nous, au sein de cette institution, avoir ce même débat? Le 9 mai 2012, nous débattions des naufrages survenus aux larges de l’ile de Lampedusa; à nouveau, le 10 octobre dernier, nous débattions, des plus de 300 personnes naufragées au large des côtes italiennes…

 

Combien de fois nous faudra-t-il entendre ou lire des témoignages de migrants ?  Parlant de « bateau remorqué à toute vitesse », « de coups portés aux migrants qui tentaient de s’agripper à la vedette » ou je ne sais quoi encore !

 

Combien de fois allons-nous déplorer des naufrages d’embarcation, transportant des migrants aux larges des côtes de l’Union Européenne ? Car cette nouvelle tragédie, ces 12 personnes mortes naufragées, comme les 300 personnes mortes il y a quelques semaines déjà, auraient pu être évitées.

 

Combien de fois allons-nous demander des comptes aux autorités concernées, concernant le naufrage d’une embarcation ou la mort d’hommes, de femmes et d’enfants? Et nous demandons, bien sûr, une enquête approfondie, indépendante, transparente sur ce qu’il s’est passé il y a quelques jours, Monsieur le Représentant de la Présidence Grecque. Plus encore, nous demandons des poursuites à l’égard des personnes responsables!

 

Combien de fois, allons-nous devoir marteler que les Etats doivent respecter le principe de non refoulement ? La Grèce doit satisfaire à ses engagements en tant que membre de l’espace Schengen et cesser immédiatement ces mesures « de renvoi », indignes de nos valeurs européennes. Et les autorités grecques –  mais pas seulement car ce naufrage n’est en aucun cas un fait isolé – les autorités de tous les Etats membres de l’UE doivent mettre un terme à ces opérations de renvoi, non seulement en raison de leur complète illégalité au regard du droit international et du droit européen mais également parce qu’elles mettent des vies humaines en danger en raison de la manière dont elles sont menées.

11 février 2014