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Plan Juncker : en avant pour booster les investissements!


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C’est officiel! Réuni en mini-session plénière à Bruxelles, le Parlement Européen a approuvé, à une large majorité, l’accord institutionnel trouvé entre les 3 institutions européennes (Commission, Conseil et Parlement) sur le Fonds européen pour les investissements stratégies (FEIS ou EFSI), le bras financier du « Plan Juncker ». Réactions de Nathalie Griesbeck en vidéo & explications dans cet article !

Le plan Juncker ?

Le Plan Juncker est un plan d’investissement, présenté par le Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker, en décembre 2014, pour relancer la croissance en Europe par le biais d’un investissement public mais surtout privé, d’un montant de 315 milliards de 2015 à 2017.

Voici un schéma expliquant le plan d’investissement de Jean-Claude Juncker

figaro

@ source = LeFigaro.fr

Le « volet financier » du plan Juncker : le Fonds européen pour les investissements stratégiques

Créé sous l’égide de la Banque Européenne d’investissements (BEI), le Fonds européen pour les investissements stratégiques (FEIS) vise à attirer 315 milliards d’euros d’investissements additionnels en Europe sur 3 ans.

Pour ce faire, il reposera sur une garantie financière publique de 21 milliards d’euros :

Aucun État membre ne contribuera directement au financement du FEIS. Néanmoins, sept pays ont d’ores et déjà annoncé qu’ils contribueraient volontairement au plan ‘Juncker’ via des banques publiques d’investissement: l’Allemagne (8 milliards d’euros), la France (8 milliards), l’Italie (8 milliards), la Pologne (8 milliards), l’Espagne (1,5 milliard), la Slovaquie (400 millions d’euros) et le Luxembourg (80 millions).

L’action du Parlement sur ce dossier ?

Le Parlement a cherché à améliorer la structure de financement du plan, les règles de gouvernance du Fonds, ses modalités de travail et sa responsabilité démocratique.

*

Voici le communiqué de presse du groupe parlementaire de Nathalie Griesbeck à ce sujet :

 Plan Juncker: l’investissement nourrira la croissance, la refonte règlementaire dans l’énergie et le numérique la confortera

Les démocrates et libéraux européens, soucieux de contribuer à la reprise de l’investissement en Europe, apportent un soutien vigilant à la création du Fonds européen d’investissement stratégique, pierre angulaire du Fonds Juncker. Si le FEIS est un instrument utile de garantie aux prêts que consentira la BEI, le Parlement européen entend d’une part demeurer maître de sa procédure budgétaire annuelle et d’autre part vérifier que les projets sélectionnés répondent à des critères plus ambitieux que ceux habituellement financés par la BEI.

Guy VERHOFSTADT, président de l’ADLE, a déclaré: « J‘ai moi-même fait campagne sur la nécessité d’un grand plan d’investissement en Europe et je me félicite donc que l’UE se dote des moyens de conforter la timide reprise de la croissance grâce à la création du FEIS. Ce fonds permettra de garantir des investissements structurant pour la compétitivité européenne, en particulier dans le numérique et l’énergie. »
Jean ARTHUIS (UDI, France), président de la commission parlementaire des budgets, a remarqué: « Pour que le Plan Juncker soit un succès et que l’investissement reparte en Europe, il est crucial à la fois d’achever un marché unique encore trop fragmenté, de  lever les doutes sur l’avenir de la Grèce et de la zone euro, d’associer étroitement les PME  et d’éviter que le FEIS n’ouvre la voie à une déconsolidation des dépenses publiques.  Le Parlement Européen devra donc rester vigilant. Proclamons notre confiance et donnons rendez-vous aux États membres pour la révision du cadre financier pluriannuel, belle occasion pour rétablir les crédits de paiement des programmes Horizon 2020 et du MIE »

Nils TORVALDS (Svenska folkpartiet, Finlande) chef de file de l’ADLE pour les négociations sur le FEIS, a indiqué: « Ces négociations ont été difficiles car notre fonctionnement institutionnel est mauvais. A un moment donné, je me disais: ‘Autant laisser mes assistants négocier puisqu’en face, je n’ai affaire qu’aux diplomates du Coreper!’ Le Coreper, c’est le plus petit commun dénominateur de l’UE, une instance rigide dont les membres n’ont aucune marge de manoeuvre et ne prennent aucune décision politique. Heureusement, face à cette force d’inertie, le Parlement a fait preuve d’une grande cohérence et le Conseil devra compter avec nous lors de la procédure budgétaire annuelle« .

Dominique RIQUET (UDI, France), co-rapporteur pour le FEIS au sein de la commission parlementaire des Transports, a poursuivi: « Il faut accroitre notre croissance potentielle trop faible par la relance de l’investissement. C’est pourquoi nous nous réjouissons du vote en faveur du FEIS malgré une certaine amertume, en raison des sacrifices consentis pour le financement du Mécanisme pour l’Interconnexion de l’Europe et Horizon 2020, deux programmes européens vitaux pour les infrastructures et la recherche. La finalité du Plan Juncker n’est pas de participer à une augmentation de capital de la BEI mais d’apporter une contribution additionnelle à ses investissements, à travers une prise en charge spécifique de projets plus risqués« .

Philippe DE BACKER (Open VLD, Belgique), porte-parole au sein de la commission parlementaire de l’Industrie, de l’Énergie et de la Recherche, a ajouté: « Nous nous sommes battus pour préserver les programmes du MIE et d’Horizon 2020, dont nous avons réduit les coupes budgétaires de plus de 1 milliard. La procédure budgétaire annuelle nous donnera toute latitude dans les prochaines années pour continuer à nous battre pour ces budgets cruciaux. La Commission et les Etats membres doivent maintenant tenir leurs engagements afin que le fonds Juncker suscite des investissements supplémentaires dans les domaines de la recherche, de l’innovation, de l’énergie et du transport, avec une valeur ajoutée européenne « .

Enrique CALVET CHAMBON (Indépendant, Espagne), porte-parole de l’ADLE au sein de la commission parlementaire des Affaires sociales et de l’Emploi, a conclu: « Le déblocage financier est et doit être une bonne nouvelle pour les chômeurs européens. C´est l´heure de passer à l´action urgente. Le plan Juncker, et la crédibilité des institutions européennes se mesureront à l´aune de la création d´emplois dans les zones les plus affectées par le grand chômages. »

 

Articles précédents à ce sujet :

https://www.nathalie-griesbeck.fr/2015/01/le-necessaire-soutien-des-etats-au-plan-juncker/

https://www.nathalie-griesbeck.fr/2014/12/un-plan-ambitieux-pour-relancer-leurope/

26 juin 2015