Newsletter


Voir toutes les newsletters

Nous devons aller vers un "système européen du renseignement"!


LIBE / Mon action

Migrations, référendum au Royaume-Uni, lutte contre le terrorisme, Union économique et monétaire, marché unique, voilà les sujets à l’ordre du jour du Conseil européen – qui réunit régulièrement les 28 chefs d’Etat et de gouvernement des Etats de l’Union européenne – des 17 et 18 décembre. Pour préparer ce sommet clef, un débat avait lieu en session plénière du Parlement européen mercredi matin. Nathalie Griesbeck insiste, pour sa part, sur un élément fondamental, sur lequel il est nécessaire que les Etats aboutissent et se mettent d’accord urgemment : un « vrai système européen du renseignement », c’est-à-dire, un vrai système européen de partage, entre les Etats membres, des données utilisées dans la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée (casiers judiciaires, personnes « fichées » pour des raisons sécuritaires dans les Etats, etc.). La réaction de Nathalie Griesbeck en vidéo.

 

Voici le communiqué de presse du Président du groupe parlementaire de Nathalie Griesbeck à l’issue de ce débat sur la préparation du Sommet européen :

C’est la fin de Schengen sans un corps européen de garde-frontières et de garde-côtes » a déclaré Guy Verhofstadt- Le jeu de ping-pong pour déplacer les réfugiés entre les pays doit cesser, déclare le président des démocrates et des libéraux pour l’Europe

 

Au cours du débat d’aujourd’hui au Parlement européen réuni en session plénière, Guy Verhofstadt a mis en garde les dirigeants européens contre la disparition de Schengen si un corps européens de garde-frontières et de garde- côtières n’était pas mis en place :
« Le nouveau corps européen de garde-frontières et de garde-côtières est la clé pour l’avenir de l’Europe. Sans cela, c’est la fin de Schengen et le jeu de ping-pong entre les États membres pour déplacer les réfugiés continuera. Demain, les dirigeants européens doivent au moins décider de soutenir les plans de la Commission et d’accélérer la procédure législative afin de mettre en place le corps européen de garde-frontières et de garde-côtières. Les pays qui s’y opposent n’ont pas leur place dans Schengen« .
Guy Verhofstadt a également plaidé pour que l’Europe prenne exemple sur la politique humaine de droit d’asile et d’immigration du Canada :
« Hier, j’ai posté deux courts métrages sur Facebook. Un sur la façon dont les réfugiés syriens sont traités à nos frontières, notamment la frontière hongroise. Et l’autre sur la façon dont M. Trudeau, le premier ministre canadien, a accueilli 25 000 réfugiés, il y a quelques jours. La différence est flagrante. C’est choquant et honteux pour l’Europe ».
« Ce n’est pas que tout le monde puisse entrer au Canada. Ou qu’il n’y ait pas de contrôle aux frontières. Au contraire. Mais les images montrent que là, les réfugiés sont reçus décemment, humainement. Avec compassion. Sans peur ou sans haine. En entrant par une porte normale. Pas à genoux sous des barbelés« .
Pour lutter contre le terrorisme, M. Verhofstadt a invité la Commission européenne à proposer une initiative législative horizontale visant à obliger les États membres à partager les informations :
« Tant que nous ne créons pas un système européen du renseignement, tant que nous ne disposons pas d’un ‘partage obligatoire’, il y aura toujours des failles. Il sera toujours possible pour un terroriste comme Salah Abdeslam, qui a été contrôlé dans la nuit des attentats de Paris à Cambrai, de poursuivre sa route. Parce que la police française ne le connaissait pas. Pourtant, la police belge le connaissait très bien, mais cette information n’a pas été partagée ».

  « D’où mon appel à la Commission européenne à présenter, ce que j’appellerai une clause horizontale de partage obligatoire des informations. J’emploie le terme « horizontal », car il doit s’appliquer à toutes les bases de données que nous possédons dans le domaine de la lutte contre le terrorisme et la criminalité organisée : le système d’information de Schengen, le Système européen d’information sur les casiers judiciaires, les bases de données d’Europol et de Frontex et les 28 nouvelles bases de données nationales PNR. »
« Les terroristes ne connaissent pas de frontières, mais dans la lutte contre le terrorisme, nous en tenons toujours compte. Il est temps de faire tomber les barrières entre nos services de police et de renseignement ».

*

La page du Conseil européen des 17 et 18 décembre :

http://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/european-council/2015/12/17-18/

16 décembre 2015