Vers un contrat unique d'apprentissage européen et la mobilité des apprentis ?

Le 3 juin dernier, plusieurs députés européens, parmi lesquels Nathalie Griesbeck, ont déposé au sein du Parlement européen un projet pilote intitulé : « Cadre unique pour l’apprentissage européen dans les filières techniques professionnelles, Développons la citoyenneté européenne et favorisons l’intégration des jeunes dans le monde du travail en encourageant leur mobilité« . Validé dans son principe et son financement par les instances européennes, une action qu’il propose a fait l’objet d’un appel à propositions lancé par la Commission européenne jusqu’au 15 avril dernier. Retour sur cette initiative.

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De quoi s’agit-il ?

Face aux chiffres alarmants du chômage des jeunes en Europe et constatant les vertus protectrices de la formation professionnelle par l’apprentissage dans plusieurs pays européens, un groupe de députés européens, menés par Jean Arthuis, et parmi lesquels compte Nathalie Griesbeck, s’est penché sur la question afin de tenter d’harmoniser les législations des différents États-membres en matière d’apprentissage, pour que la mobilité de ces jeunes, et ainsi leur employabilité, soit renforcée.
Ainsi, ce projet-pilote a été doté d’un budget total de 2,350 M€ dont 1,8 M€ pour une expérimentation concrète (cf appel à propositions) à l’occasion du vote du budget 2016 pour l’Union européenne. Il comprend plusieurs volets :

• Une analyse juridique des lois et réglementations nationales de l’apprentissage dans chacun des États-membres de l’Union européenne;
• Une enquête auprès des entreprises (groupes internationaux, ETI, PME, artisans et agriculteurs) et des institutions publiques (États, collectivités territoriales).
• Une évaluation des pratiques en vigueur les plus performantes et des conventions mises en œuvre de part et d’autres de certaines frontières;
• Un examen critique de tous les instruments actuellement disponibles au niveau de l’Union européenne.
• La définition des voies et moyens optimisant la mobilisation des partenaires sociaux de la part du Parlement européen en partenariat avec le Comité économique et social européen (CESE) et le Comité des Régions;
• L’identification des opportunités, des potentialités, et des bénéfices du développement de l’apprentissage
• Un appel à propositions pour financer un nombre limité de projets transeuropéens engageant les principales parties impliquées dans le domaine de la formation professionnelle et visant à développer des systèmes et des cadres durables pour la mobilité transfrontalière des apprentis, entre deux États membres de l’UE, en vue de préparer et de passer à grande échelle une mobilité de qualité et de long terme (durée minimale de 6 mois).

 

Zoom sur  l’appel à propositions de la Commission européenne

Le dispositif expérimental, destiné à identifier les freins et les obstacles à la mobilité (28 pays, 28 statuts de l’apprenti), prend appui sur les centres de formation d’apprentis. Cet appel à propositions répond à 4 conditions :

1. Partenariat entre au moins deux CFA situés dans des pays différents
2. Prévoir des cours d’initiation et de perfectionnement à la langue du pays d’accueil
3. Organiser un programme de formation valorisant le potentiel professionnel des jeunes accueillis
4. Disposer d’un réseau d’entreprises prêtes à accueillir les apprentis.

Ce projet pilote entend ainsi répondre à l’obligation de redonner espoir et confiance à tous les jeunes, selon Jean Arthuis. Nathalie Griesbeck insiste : « Grâce à ce projet pilote, il y a une chance de passer de l’idée à la concrétisation ! C’est ce que veulent les européens. »

Lien vers l’appel à propositions :

http://ec.europa.eu/social/main.jsp?catId=629&langId=en&callId=474&furtherCalls=yes

Retrouvez dans la vidéo de cet article, un reportage sur la visite par les membres du directoire du Projet pilote d’un centre de formation professionnelle en Allemagne formant de jeunes français. Intervention de Nathalie Griesbeck à 2’58min.