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Galileo : l’Europe prend en main sa trajectoire


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Fatigué(e) d’entendre le GPS de voiture vous sommer de ‘faire demi-tour dès que possible’ lorsque vous vous trouvez sur une voie à sens unique, optez désormais pour la qualité et la précision européenne : Galileo. Dix-sept ans après son lancement, la constellation Galileo est entrée en service ce jeudi 15 décembre. Pour Nathalie Griesbeck, Galileo est l’occasion pour l’Europe de « prendre son indépendance technologique et de s’assurer d’une nouvelle autonomie stratégique ».

Initialement confié au partenariat-public-privé ‘Airbus Space and Defence’, le programme a été mis sous la responsabilité de la Commission européenne dès 2008 qui s’est chargée de son développement au travers d’un financement par fonds publics européens d’un coût de 10 milliards d’euros. Galileo entre en fonction avec 18 satellites (dont 15 opérationnels) mis en orbite à 23 000 km autour de la Terre. Pour la commissaire européenne à l’industrie, Elzbieta Bienkowska, cette mise en œuvre est « un immense exploit » pour l’Union européenne en précisant « qu’aucun pays européen n’aurait pu faire cela tout seul ».

Un service de base gratuit

Le service européen se veut plus performant que ses concurrents américain (GPS), russe (Glonass) ou encore chinois (Beidou) notamment avec une précision de localisation, de l’ordre du mètre, lorsque le GPS se satisfait de 15 mètres. Cette fonctionnalité permettra notamment de cibler au mieux les zones accidentées et d’assurer une meilleure prise en charge des blessés.  Aussi, moyennant un service payant, les entreprises qui le souhaitent, pourront opter pour des fonctions avancées qui leur permettront de réaliser une localisation à quelques centimètres.

Galileo c’est également une meilleure couverture des zones urbaines grâce à l’altitude plus élevée des satellites du système. Enfin, autre avancée fournie par Galileo : une meilleure sécurité pour le service aéronautique européen. En effet, ce système de satellite permettra aux pilotes des vols transatlantiques de disposer d’une meilleure précision lorsqu’ils opèreront au-dessus de la Scandinavie ou du Groenland, zones qui actuellement pâtissent des faiblesses du GPS. Pour la députée européenne, Galileo représente sans aucun doute « le futur innovant et performant des services européens ».

Cependant, malgré une gamme de services plus que satisfaisante, le système Galileo devra attendre 2020 et 15 satellites de plus pour que la couverture et la disponibilité de ses services soient optimales.

Quels débouchés pour l’économie européenne ?

Galileo devra générer près de 100 milliards de chiffre d’affaire et participer à la création de 100 000 emplois dans le secteur des hautes technologies sur la période 2015-2030. Les débouchés commerciaux seront également notables pour les entreprises de smartphones, les sociétés de transports, les géomètres, les exploitants agricoles et également les banques. « De quoi donner le sourire à la croissance européenne » a déclaré Nathalie Griesbeck

Petit bémol : actuellement, seuls les détenteurs de smartphone équipé de la puce interopérable avec le GPS pourront profiter des services de Galileo. Mais bonne nouvelle, tous les nouveaux appareils commercialisés dans les prochaines années devraient petit à petit devenir compatibles.

15.12.2016

15 décembre 2016