Le « débat d’actualité » de cette session plénière d’avril était intitulé : « discours de haine, populisme et informations mensongères sur les réseaux sociaux – vers une réponse de l’Union ». Nathalie Griesbeck est intervenue dans l’hémicycle pour rappeler le principe démocratique clef qu’est la liberté d’expression mais aussi pour exhorter les institutions européennes, les États, les grandes entreprises du net à mieux faire face à la prolifération des discours de haine et des fake news, notamment sur Internet.
Intervention de Nathalie Griesbeck
« La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler et écrire librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté », tel est le principe posé par le révolutionnaire français en 1789 et qui est devenu une formule extrêmement célèbre.
Qu’est-ce qu’il dit ?
En effet la liberté est la règle.
Mais la liberté d’expression n’est pas un droit au mensonge !
Ça n’est pas un principe absolu, n’en déplaise à certains dans cet hémicycle.
Sans rappeler non plus, la belle légende de la « Bocca della Verità » de Rome qui menaçait de broyer la main, dans la légende, de celui qui mentait,
Et sans imaginer non plus de créer une autorité de la vérité, la liberté d’expression impose aussi de protéger comme les discours de haine, contre les discours incitant au djihadisme et au terrorisme, contre les discours racistes, injurieux, contre les fake news, qui inondent les réseaux sociaux, à tel point qu’on les qualifie aujourd’hui souvent de réseaux « asociaux ».
Nous devons prendre des mesures contre les contenus illégaux, supprimer ces contenus.
Nous devons travailler avec les grandes entreprises du net.
Nous devons travailler dans le monde de l’éducation pour déconstruire la désinformation.
Nous devons travailler activement pour le journalisme professionnel, pour supprimer ces fake news !
Merci
4 avril 2017
