Ce mercredi 14 mars, Nathalie Griesbeck est intervenue lors de la session plénière sur la lutte contre la cybercriminalité. Présidente de la commission de lutte contre le Terrorisme en Europe et membre de la commission parlementaire Libertés civiles, justice et affaires intérieures (LIBE), Nathalie Griesbeck suit avec attention ce sujet. En 2017, elle était rapporteur pour son groupe parlementaire sur un rapport d’initiative consacré au cybercrime. Six mois après l’adoption de ce rapport en session plénière, elle a souhaité une nouvelle fois insister sur la nécessité de redoubler d’efforts dans la lutte contre la cybercriminalité : retrouvez quelques explications et son intervention en vidéo !
***
Contexte
Le cadre européen
L’intervention de Nathalie Griesbeck
Monsieur le Président, merci,
Merci le Commissaire,
Internet nous offre à la fois de belles et de très nombreuses – dans le quotidien – opportunités, mais en même temps de violentes et de nouvelles menaces, et en particulier la menace majeure qu’est le cybercrime.
Le cybercrime se multiplie, les collègues l’ont rappelé. Cela nous affecte tous, ainsi que les services publics. Je pense à l’exemple de WannaCry qui nous a mobilisés.
Il n’y a pas de frontières face à la cybercriminalité. Quel est notre rôle ?
Premièrement, face aux États membres, leur demander de mettre en œuvre très rapidement le nouveau cadre européen concernant la protection des données : cela nous permettra de restaurer la confiance envers les citoyens.
Deuxièmement, sensibiliser les citoyens aux petits gestes mais aussi à la prise de conscience de l’importance de se protéger sur Internet et de protéger « l’Internet des choses » à travers ce qu’on appelle la cyber-résilience.
Troisièmement, doter les autorités judiciaires et répressives des capacités et des ressources économiques et humaines suffisantes pour lutter efficacement contre cette menace – notamment à travers le Centre européen de lutte contre la cybercriminalité d’Europol. Je salue à cet égard, Monsieur le Commissaire, le Paquet « Cybersécurité » présenté par la Commission. Mais aussi réformer, vous l’avez dit, l’Agence ENISA, pour se doter en Europe d’une Agence forte en matière de cyber-défense.
Et puis enfin, protéger nos infrastructures, nos réseaux, et les contenus. Et là, le rôle des entreprises est majeur ! Nous ne pouvons pas agir uniquement au niveau public. Celles-ci doivent confectionner des objets sécurisés ; savoir évaluer, sécuriser, appréhender les vulnérabilités qui menacent les produits ou les services et signaler systématiquement les cyberattaques. Il est crucial aussi de travailler au chiffrement – je sais que c’est un thème sensible – dès la confection des outils, pour garantir la sécurité et l’intégrité des réseaux en respectant les libertés.
Allons plus forts et plus vite ensemble !
Articles précédents à ce sujet :
14 mars 2018
