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Protection du journalisme d’investigation : il faut agir!


LIBE / Mon action

Jeudi 19 avril, les membres du Parlement européen ont condamner à nouveau l’assassinat, en février dernier, du journaliste d’investigation slovaque sur des affaires de fraude fiscale, Ján Kuciak. Une nouvelle fois, le Parlement a insisté sur la nécessité de mieux protéger les journalistes d’investigation et les lanceurs d’alerte en mettant en place des actions aux niveaux tant nationaux qu’européen !

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Les députés ont tenu à exprimer, à une forte majorité, une résolution porteuse de messages forts en faveur de la liberté d’expression et contre la fraude fiscale et la corruption. En effet, ces derniers mois, deux journalistes d’investigation européens ont été assassinés à Malte et en Slovaquie, alors même qu’ils enquêtaient sur des cas de fraude d’une extrême gravité.

Face à des situations difficiles pour les journalistes, en particulier d’investigation, trop souvent censurés et intimidés, les députés souhaitent que soit mis en place un dispositif permanent de l’UE pour soutenir cette forme essentielle de journalisme. En outre, le Parlement demande une nouvelle fois à la Commission de proposer enfin une directive européenne pour protéger les lanceurs d’alerte. Autre demande liée à la liberté des médias : les députés européens défendent un meilleur contrôle de la concentration horizontale de la propriété des médias.

Retrouvez le communiqué  de presse de la délégation française de l’ADLE

Assassinat du journaliste d’investigation Ján Kuciak : pour que ce meurtre soit le dernier ! 

Jeudi 19 avril, à Strasbourg, les députés européens ont condamné avec force l’assassinat du journaliste slovaque, Ján Kuciak, qui a eu lieu à peine quatre mois après celui de Daphne Caruana Galizia.Tous deux étaient des journalistes spécialisés dans les cas de fraude fiscale.

À travers cette résolution adoptée à la quasi-unanimité, le Parlement européen redit la nécessité de mettre tous les moyens en œuvre pour que ces assassinats fassent l’objet d’une enquête complète et indépendante. Plus généralement, les députés rappellent l’importance capitale du rôle des journalistes d’investigation, gardiens vigilants de la démocratie, ainsi que des lanceurs d’alerte. En outre, le Parlement invite la Commission et le Conseil à agir contre la corruption, notamment via la mise en place du Parquet européen, dont l’objectif est de promouvoir une action coordonnée dans l’Union pour lutter contre la fraude.

Pour la délégation française ADLE, cette remise en cause de la liberté de presse, dans sa forme la plus grave, est intolérable, comme le rappelle Nathalie GRIESBECK, coordinatrice ADLE de la commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures : « Tout acte qui touche à la liberté d’expression, remet en cause l’État de droit et la démocratie ! Nous condamnons ces violences, mais nous devons également agir concrètement pour la protection des journalistes et contre la fraude et la corruption !  »

Député européen, vice-président de la commission des affaires juridiques, coordinateur ADLE, et ancien président de Radio France, Jean Marie CAVADA s’est également exprimé : « La liberté de la presse est aussi la liberté des citoyens. Si la presse ne peut pas s’appuyer sur la liberté d’expression, le monde risque de se fractionner. Cet acte inacceptable démontre jusqu’où certains sont prêt à aller pour faire taire la vérité et museler la presse. Il ne faut faire aucune concession. » 

La délégation française au sein du groupe ADLE se compose de Jean Arthuis, Jean-Marie Cavada, Thierry Cornillet, Nathalie Griesbeck, Patricia Lalonde, Robert Rochefort et Dominique Riquet.

18 avril 2018