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Sécurité des citoyens : avec ETIAS l’arsenal européen continue de se renforcer !


LIBE / Mon action

Strasbourg, jeudi 5 juillet, les députés européens ont voté en faveur de la création d’un nouvel outil européen qui permettra de réaliser des contrôles préalables à l’entrée sur le territoire européen, pour les voyageurs exemptés de visas. Retrouvez en vidéo Nathalie Griesbeck qui se félicite de cette avancée, et plus d’explications dans cet article.

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Jeudi 5 juillet, la grande majorité des députés européens (494 voix pour, 115 contre et 30 abstentions) a voté en faveur de la création d’un nouveau système d’information et d’autorisation concernant les voyages, appelé plus communément ETIAS. Ce nouvel outil permettra de réaliser des contrôles préalables sur les voyageurs exemptés de l’obligation de visa. L’objectif ? Améliorer la gestion des frontières extérieures de l’UE pour diminuer les risques en matière de sécurité, d’immigration irrégulière et de risque épidémique.

Quelques chiffres

 

Le fonctionnement d’ETIAS

Les citoyens de pays tiers, exemptés de visas, devront désormais remplir un formulaire en ligne, afin d’obtenir une autorisation préalable, avant de se rendre dans l’un des États membres de l’Union européenne.

Opérationnel d’ici 2021, ETIAS recueillera des informations sur les voyageurs, afin de les vérifier en amont grâce aux bases de données pertinentes. Pour la quasi-majorité des voyageurs, qui viennent en Europe en toute bonne foi, l’autorisation sera reçue de manière quasi-automatique. Lorsqu’il y aura des doutes, une deuxième vérification manuelle, effectuée par l’unité ETIAS de l’État membre concerné par la demande, permettra de vérifier la véracité des données et de détecter tout problème.

L’autorisation de voyage coûtera sept euros (sauf pour les personnes de moins de 18 ans et de plus de 70 ans, pour qui elle sera gratuite) et sera valide trois ans.

Nathalie Griesbeck se réjouit de la création de cet outil, qui répond aux préoccupations des citoyens en matière de sécurité, en instaurant un contrôle à la fois efficace et équilibré.

Le texte adopté est le fruit de longues négociations interinstitutionnelles entre le Parlement européen et le Conseil (qui représente les États membres) qui doit formellement l’adopter prochainement.

 
Le texte adopté : http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+REPORT+A8-2017-0322+0+DOC+XML+V0//FR

 

Retrouvez Nathalie Griesbeck, dans le communiqué de presse de son groupe parlementaire, l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe :

Le Parlement européen s’est prononcé aujourd’hui en faveur de la création d’un système européen d’information et d’autorisation concernant les voyages (ETIAS)- en ligne avec des modèles similaires aux États-Unis, au Canada et en Australie – tel que proposé par la Commission européenne. L’alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe au Parlement européen, tout en étant généralement favorable à la libéralisation des visas, considère le nouveau système proposé comme un outil adéquat afin de contrôler les risques en matière de migration et de sécurité, car ETIAS recueillera des informations sur les voyageurs exemptés de visa pour les examiner avant d’entrer sur le territoire. Europol, l’agence répressive de l’Union, sera chargée de gérer une base de données sur les personnes soupçonnées d’avoir commis un crime grave ou une infraction terroriste.

Gérard Deprez, rapporteur fictif de l’ADLE, a commenté :

« Je me réjouis de constater que le nouvel ETIAS ne surchargera pas les voyageurs de bonne foi en bureaucratie, et qu’il n’imposera pas de coûts supplémentaires aux contribuables européens. La collecte de données sensibles sera limitée, tandis que le processus sera rapide pour plus de 95% des voyageurs. Dans le même temps, ETIAS sera financièrement autonome, car les coûts opérationnels seront couverts par les recettes provenant des taxes. »

Nathalie Griesbeck, coordinatrice LIBE pour l’ADLE, a ajouté :

« Le nouveau système ETIAS permet de consolider davantage encore le contrôle des frontières externes de l’UE. Bien que la majorité des voyageurs viennent en Europe de bonne foi, nous ne pouvons exclure qu’un petit nombre d’entre eux puisse constituer un risque pour la sécurité des citoyens européens. Présidente de la commission spéciale sur le terrorisme, je suis satisfaite des dispositions mises en place : elles créent un outil efficace, équilibré, tout en assurant que la politique actuelle de visa Schengen ne soit aucunement modifiée. »

 

5 juillet 2018