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Discours sur l’état de l’Union : l’Europe consciente et volontaire face à ses défis !


Au Parlement

Mercredi 12 septembre, les députés européens se sont réunis en session plénière à Strasbourg pour un temps fort de leur mandat : la présentation, par le Président de la Commission européenne, des grandes orientations de la politique de la Commission pour l’année à venir, lors du Discours sur l’état de l’Union. Cette année, Jean-Claude Juncker a prononcé la dernière allocution de son mandat, traçant un bilan de ses quatre années passées à la tête du collège des commissaires européens, et énonçant ses propositions pour le futur de l’Union européenne. Nathalie Griesbeck, députée européenne, vous propose ici un retour sur ce moment symbolique et important pour la démocratie européenne !

Une réponse européenne à nos défis intérieurs

Le Président Juncker, dans son discours, a présenté plusieurs aspects de la politique européenne impulsée par la Commission pour répondre aux préoccupations des citoyens. Le discours de 2018 a ainsi laissé une place particulièrement forte à « l’Europe qui protège » : tout en affirmant que l’Europe ne serait jamais une forteresse fermée sur le monde, Jean-Claude Juncker a rappelé que l’Union européenne a les moyens de répondre à un large éventail de défis humanitaires et sécuritaires. Il convient donc d’entretenir les instruments des politiques de l’Union, notamment en matière migratoire : l’augmentation à 10 000 agents de l’effectif de l’Agence Européenne de garde-frontières et de garde-côtes, ou le développement du Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO), vont dans ce sens.

Nathalie Griesbeck, Présidente de la commission spéciale de lutte contre le terrorisme, s’est particulièrement réjouie de l’élargissement du mandat du futur Parquet Européen aux affaires de terrorisme, éminemment transfrontalières et nécessitant une réponse efficace au niveau européen. Cette nouvelle solution permettra de démanteler plus rapidement et plus simplement des réseaux terroristes installés dans plusieurs États membres, et de coordonner les enquêtes en la matière. C’est une victoire importante pour Nathalie Griesbeck, qui s’est depuis de nombreuses années engagée pour cette étape incontournable du renforcement de l’espace de liberté, de sécurité et de justice ! De plus, d’autres mesures fortes ont été annoncées contre la prolifération de contenus terroristes en ligne (33% des liens vers des contenus à caractère terroriste se propagent en l’espace d’une heure) ou le blanchiment de capitaux.

L’Union européenne, un acteur de premier plan !

Le rôle de l’Union européenne comme acteur global a également été une idée forte du discours sur l’état de l’Union : l’Union européenne, en parlant d’une seule voix, est capable de s’imposer et de peser dans la balance mondiale. Jean-Claude Juncker a ainsi appelé à une prise de conscience du rôle global de l’UE, tant en matière économique (l’euro est la deuxième monnaie mondiale, après le dollar) que diplomatique. L’Europe, « trop petite pour se diviser », doit assumer son rôle de modèle de valeurs et de partenaire incontournable sur la scène internationale, notamment en travaillant de pair avec l’Afrique et ses États.

Dans cette optique, le Président de la Commission a également appelé à une mise en œuvre de la « clause passerelle » en matière de politique étrangère. La diplomatie européenne, trop souvent contrainte par son exigence d’unanimité, peut ainsi voir, grâce à cette clause, sa mise en œuvre passer par la majorité qualifiée des États membres dans des domaines choisis. Il s’agit d’une mesure déjà appliquée dans le domaine de la politique commerciale, et qui amène les États membres à favoriser une solution de consensus forte et unie, plutôt que vingt-huit positions nationales, parfois divergentes, sur des sujets mondiaux.

Plus que jamais, l’Union doit savoir faire preuve d’unité, et accepter le compromis en passant outre des réticences nationalistes : « l’heure de la souveraineté européenne a définitivement sonné », a rappelé le Président de la Commission européenne. Les actuels défis démocratiques, climatiques ou géopolitiques dépassent largement les frontières des États membres, et ce n’est qu’avec une voix européenne forte qu’ils pourront être résolus. Jean-Claude Juncker a conclu son ultime discours en appelant de tous ses vœux l’Union européenne à quitter les « gradins du stade mondial » pour en devenir un architecte à part entière. Une déclaration importante, ambitieuse mais nécessaire, à la veille des élections européennes de 2019 !

Retrouvez le communiqué de presse de Nathalie Griesbeck au sujet de l’élargissement du mandat du Parquet européen :

Pour plus d’informations :

 

 

 

12 septembre 2018