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Politique agricole : comme un accord en Moselle Sud


Circonscription Est

Nathalie Griesbeck, élue du Parlement européen et du conseil général de la Moselle, a souhaité rencontrer les professionnels du secteur pour envisager avec eux les orientations à donner à la nouvelle politique agricole commune, dix ans après sa dernière réforme. Elle a promis de se faire la porte-parole de leurs exigences.

Les élus européens auront à se prononcer bientôt sur la nouvelle politique agricole. La députée Nathalie Griesbeck est venue échanger avec les professionnels pour donner sa voix en connaissance des causes à défendre..Cette rencontre intervient à un moment crucial du calendrier communautaire », précise Nathalie Griesbeck pour éliminer d’emblée toute accusation de démagogie. La période n’est pas électorale, les institutions nationales effectuent à peine leur rentrée politique et pourtant la députée européenne aux couleurs du Modem est effectivement à pied d’œuvre. Elle rencontrait mardi les exploitants agricoles de Moselle Sud. Elle a notamment visité à Réchicourt-le-Château les exploitations moutonnières de Stéphane Ermann, président du syndicat des éleveurs ovins et du couple Marie-Rose et Laurent Appel.

L’élue ne fait pas partie de la commission agriculture constituée à Strasbourg mais estime «  de [son] devoir de s’intéresser de près à toutes les questions sur lesquelles [elle] sera amenée à voter dans le cadre de [ses] fonctions ». Et sur les questions relatives à la PAC (politique agricole commune) d’autant plus car «  relatives à l’autonomie alimentaire, elles ont un caractère vital et méritent par conséquent un engagement fort des pouvoirs publics », considère encore la députée «  au risque d’apparaître archaïque dans un monde ultralibéral ».

Directions à prendre

«  La PAC a fait l’objet d’une réforme en 1999, rappelle Nathalie Griesbeck. Après l’élargissement et la crise, pas seulement conjoncturelle mais aussi pour le secteur agricole profondément structurelle, elle est à nouveau remise en questio n . De nouvelles réformes interviendront dès l’automne pour encadrer la politique à suivre jusqu’à et au-delà de 2013. »

Dans cette perspective, le Parlement, organe co-décisionnaire de la commission depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbonne (2 009), a voté le rapport LYON, en juillet dernier. Elaboré par un homologue britannique appartenant comme elle à l’Alliance des libéraux démocrates, ce texte à caractère général devrait constituer la base des futures normes européennes.

Stabilité budgétaire préservée

C’est au sujet du contenu de celui-ci qu’elle voulait échanger avec les exploitants du secteur.

«  Ce rapport garantit la stabilité des subventions accordées à la PAC, a-t-elle rassuré. Dans un contexte de pénurie budgétaire, cela n’était pas évident ». Mais les professionnels estiment « insatisfaisantes » les mesures préconisées sur la régulation des prix et sur le niveau des charges sociales et fiscales. «  Lors de cette journée, j’ai pu constater la fragilité du système et l’absence de prévisibilité des revenus auxquels sont soumis les éleveurs et les producteurs de céréales », a indiqué la députée. Consciente de la réalité des conditions d’exercice des agriculteurs, Nathalie Griesbeck dit repartir prête à exercer une vigilance particulière sur les points problématiques soulevés par ces derniers. Forte de cette idée : la défense de l’agriculture passe par celle des terres d’élevage et de leur environnement, elle la placera au premier plan.

Claire Fiorletta.

Publié dans le Républicain Lorrain le 26/08/2010

31 août 2010