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Sarkozy et Merkel en dehors des clous


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Alors que doit s’ouvrir aujourd’hui le sommet européen réunissant les Chefs d’Etat et de gouvernement à Bruxelles, de nouvelles tensions se font jour après la réforme des Traités évoquée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel à Deauville. Une nouvelle fois, le reste des Etats membres de l’Union européenne (UE) ont été  tenus à l’écart des décisions du « couple » franco-allemand, faisant une fois de plus écho à une Europe à deux vitesses entre grands et petits Etats. Pour lire la suite

S’il y a un consensus sur la nécessité de durcir la discipline budgétaire dans l’UE, la méthode proposée par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel pose de sérieux problèmes tant sur le forme que sur le fond.  Les deux dirigeants se sont affranchis de tous les cadres et de tous les codes décisionnels en vigueur dans l’Union européenne en prenant une décision totalement bilatérale à l’occasion d’un sommet avec la Russie, sans même consulter leurs partenaires  Il s’agit là d’une erreur de débutant, c’est méconnaitre le fonctionnement de l’UE. Si l’idée de se doter d’un fonds de soutien permanent pour venir en aide aux pays en difficulté est une bonne idée, celle de réformer les Traités pour arriver à cet objectif est complètement folle.  Nous avons déjà passé presque dix ans pour aboutir au Traité de Lisbonne. Une nouvelle révision serait prendre le risque de passer encore de nombreuses années à trouver la bonne formule et à ne pas s’occuper des nombreux problèmes des européens spécialement pour affronter la crise et les protéger.

Après les polémiques et les éclats de voix des semaines passées, notamment lors du dernier sommet européen et l’affaires des Roms, l’UE a besoin de calme et de sérénité pour avancer et apporter de vraies réponses et d’action concrètes en matière d’emploi et de compétitivité. Par sûr que les annonces de Nicolas Sarkozy et Angela Merkel apaisent les tensions.

28 octobre 2010