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"Les masques tombent"


Moselle

Comuniqué de presse. Pour ceux qui en doutaient encore, les choses sont désormais claires: l’entreprise de déstabilisation du service de cardiologie de l’hôpital Bon-Secours montre aujourd’hui son vrai visage. Il n’a, hélas, rien de séduisant. Bien au contraire. Se révèlent en effet aujourd’hui la vraie nature et les véritables objectifs du processus de mise en cause lancé il y a quelques semaines avec une brutalité extrême, qui vise tout simplement à placer la chirurgie cardiaque et vasculaire du CHR de Metz-Thionville dans l’orbite du CHU de Nancy… La ficelle est un peu grosse, et je l’ai, dès le départ, dénoncée comme telle. Mais jusqu’ici, bien peu ont su ou voulu la voir et y croire.

Qu’on ne s’y trompe pas. Pour moi, par exemple, la construction en cours de l’Université de Lorraine à partir des quat restructures universitaires qui existent aujourd’hui à Metz et à Nancy constitue une décision souhaitable et même véritablement indispensable, à laquelle je me suis déjà et souvent montrée entièrement favorable et ne cesse de la soutenir fermement, Il en va de même pour la Recherche en Lorraine évidemment. Au contraire, la volonté qui se fait jour aujourd’hui en matière de Santé de réduire le CHR de Metz-Thionville au rôle de simple annexe de Nancy est à la fois stupide, inefficace et condamnable. Que le CHU de Nancy ait de graves difficultés financières et de fonctionnement, dont il a grand mal à se dépêtrer, tout le monde le sait et ne peut que le déplorer. Mais ce n’est pas en déshabillant Pierre – en l’occurrence Metz – qu’on rhabillera Paul -alias Nancy – ni qu’on amènera réellement à l’équilibre son budget. Ce serait une politique de gribouille. Surtout, la Santé obéit à des contraintes et des nécessités qui lui sont propres. Le but du Service Public Hospitalier est de rendre réellement service à l’ensemble de la population d’un territoire déterminé, qui ne peut avoir que des dimensions raisonnables. Cela exige le plus souvent une proximité réelle. C’est à l’évidence très souvent le cas en matière de cardiologie, et tout spécialement de chirurgie cardiaque. Que fera-t-on, que pourra-t-on faire, par exemple en cas d’urgence véritable, en faveur d’un patient exigeant des soins lourds et très rapides, s’il n’y a plus à Metz qu’une vague annexe du Centre du Coeur de Nancy, même rebaptisé pompeusement « Pôle de chirurgie cardiaque et vasculaire ». Le nom ne fait rien à l’affaire. Ici, seule compte la réalité, c’est-à-dire la proximité combinée avec la compétence. Tout le reste n’est que littérature… ou petits calculs politiciens et comptables! Face à la Direction Générale de l’ARS qui se situe à Nancy et mouline du vent quand elle affirme avec une grandiloquence vaine – je cite – que  » ce pôle est un projet dynamique et enthousiasmant « , les Syndicats du CHR de Metz-Thionville ne s’y sont pas trompés et font preuve, de leur côté, d’un enthousiasme bien tempéré c’est le moins que l’on puisse dire. Ils ont évidemment raison. Il n’y a ici qu’une position efficace et raisonnable, c’est celle qui confère un rôle non pas subalterne et subordonné au CHR de Metz-Thionville, mais qui en fait au contraire une pièce maîtresse: oui, proprement un pôle d’excellence et une référence essentielle au sein du Service public de la Santé à développer en Lorraine et du Système sanitaire interrégional à construire dans le Grand Est de la France en collaboration avec nos voisins européens.

Qu’on ne s’y trompe pas : METZ N’EST PAS ET NE VEUT PAS DEVENIR LA BANLIEUE DE NANCY

29 novembre 2010