Les Français sont devenus aujourd’hui le peuple le plus pessimiste du monde : même les Afghans le sont moins que nous ! C’est évidemment excessif. Mais c’est aussi un signe de la crise de confiance que nous connaissons. De là une grande distance entre nos concitoyens et ceux qui nous dirigent, et, pour notre peuple, comme pour chacun d’entre nous, une crise de confiance en soi. C’est vrai surtout pour les plus démunis, ceux qui souffrent du chômage et de l’inégalité croissante à l’égard de l’éducation, l’emploi, la santé ou la dépendance. Cela fait naître le sentiment d’une société à deux vitesses, injuste et incapable de combattre l’inégalité. Enfin l’Europe apparaît, elle aussi, en crise.
Mais voir tout en noir ou tout en rose, c’est toujours déformer la réalité. Or la France et l’Europe ont des richesses et des ressources immenses : matérielles, mais aussi plus encore humaines et morales. Oui, indignons-nous ! Cessons d’être soumis à une politique à la petite semaine, sans projet, sans respect du passé ni vision d’avenir, et nous verrons les énergies s’unir, au profit d’une ambition vraiment commune et juste, loin des politiques inadmissibles voulues par les populistes et les extrémistes.
Ce qu’il nous faut, ce n’est pas une cuisine politicienne faite de petits calculs, de coups médiatiques et de compromissions, mais une vraie politique juste et forte qui se fonde sur ce qui nous unit dans la construction de l’Europe et fonde véritablement l’identité française : une politique ambitieuse qui replace l’Homme au coeur de l’action au nom des valeurs humanistes et qui garantisse en France l’Etat de droit. Voilà les souhaits que je forme pour nous tous en adressant aussi à chacune et chacun d’entre vous mes voeux les plus chaleureux et les plus cordiaux de santé, de bonheur, de lumière et d’espoir.
5 janvier 2011
