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Sécurité routière : Infractions sans frontières


Mon action / Transports

Réunis en mercredi 6 juillet en session plénière du Parlement européen à Strasbourg, les parlementaires européens ont adopté de nouvelles mesures visant à renforcer la coopération policière en matière de lutte contre les infractions transfrontalières. « Dans les années à venir, les conducteurs d’un État membre de l’Union européenne, ayant commis une infraction au code de la route sur le sol d’un autre état membre, se verront également sanctionnés » précise Nathalie Griesbeck. Retrouvez l’intervention de Nathalie Griesbeck en session plénière.

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De nos jours,  en Europe, la proportion de non-résidents impliqués dans les accidents de la route dus, notamment, à la vitesse ou à l’alcool est particulièrement élevée. En effet, pour Nathalie Griesbeck issue d’une région transfrontalière au cœur de l’Europe, à la croisée des routes entre l’Allemagne, le Luxembourg et la Belgique, « cela se vérifie quotidiennement« . Alors que les échanges sont toujours plus denses et les Européens de plus en plus mobiles, les sanctions appliquées en cas d’infraction ne s’appliquent pas de la même façon partout, compte tenu de législations différentes. « Cela va à l’encontre de l’intérêt des citoyens européens qui franchissent quotidiennement la frontière de leur Etat pour aller travailler, et de ceux qui, par millions, prennent la route chaque année pour passer, par exemple, leurs vacances dans un autre Etat membre » ajoute la députée européenne.

Aussi, au delà de l’adoption de ces dispositions par le Parlement européen qui marque une étape importante dans la lutte contre l’insécurité routière, Nathalie Griesbeck voit plus loin et avance une série de mesures pour améliorer la mobilité et la sécurité sur les routes européennes.

Avant toute chose pour la députée du Grand-est « tant que l’on n’aura pas des sanctions harmonisées sur l’ensemble du territoire européen, on ne pourra pas en améliorer significativement la sécurité routière« . Et d’ajouter « il existe, à l’heure actuelle, un trop grand sentiment d’impunité chez les conducteurs qui circulent sur les routes des autres Etats membres. Il est important que les résidents et les non-résidents soient traités de la même manière lorsqu’ils sont en infraction. Si un citoyen conduit en Etat d’ébriété ou s’il grille un feu rouge, il n’est pas concevable que celui-ci puisse rester impuni  pour la seule et simple raison qu’il circule ailleurs que dans son pays de résidence. »  Mais pour cela conclut-elle « si nous voulons parvenir à appliquer ces mesures de manière concrète et équitable partout en Europe, nous devons parvenir, dans les années qui viennent, à fixer des taux d’alcoolémie et des limites de vitesse identiques au sein de l’Union européenne.« 

12 juillet 2011