« Le lobbying français à Bruxelles » tel était le thème d’une rencontre organisée hier par l’Union Routière Française (URF) à Paris et au cours de laquelle Nathalie Griesbeck est venue faire part de son expérience à ces acteurs industriels français…. tout un programme au regard du tabou culturel qui existe en France sur ce sujet!« Certes, il y a entre 15000 et 20000 lobbyistes à Bruxelles ; certes nous recevons des Emails de ces lobbyistes, certes nous les rencontrons pour connaître leur avis, mais ca ne signifie en aucun cas que nous perdons notre liberté d’esprit » a défendu Nathalie Griesbeck. « Cette vision du politique totalement influençable, par le moindre lobby (ou groupe de pression, selon le terme français beaucoup trop négatif), qu’ont de nombreuses personnes en France est une vision fausse et totalement erronée de la politique et des politiques ».
Deuxième idée défendue par Nathalie Griesbeck au cours de cet évènement : le retard de la France (et des entreprises françaises) qui n’est pas assez présente à Bruxelles et la perte d’influence française. « Pendant longtemps, les entreprises françaises ont été en retard dans ces pratiques de lobbying. Il faut absolument revoir cela. Sans un changement de paradigme, sans repenser le rôle des lobbies dans la politique d’influence de la France, celle-ci ne pourra regagner la place qui est la sienne sur la scène européenne » a conclu la députée européenne : « la porte du changement s’ouvre de l’intérieur »..
Rappel : L’Union Routière de France regroupe les organismes représentatifs des usagers de l’automobile et de la route, et des professions dont les activités touchent à la construction et à la gestion des routes et autoroutes, à la construction automobile et aux équipements, à la logistique et au transport routier, à la circulation et à la sécurité routière.
9 septembre 2011
