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La Nouvelle feuille de route du transport européen


Transports

Réunis en session plénière à Strasbourg, les parlementaires européens ont adopté jeudi 15 décembre 2011, une série d’objectifs pour le secteur des transports à l’horizon 2020. Nathalie Griesbeck qui avait déposé une série d’amendements à ce rapport salue « l’adoption d’un texte qui se fixe des objectifs ambitieux », mais regrette que « les mega trucks (ces camions géants allant jusque 60 tonnes et 25 mètres de longueur)  soient abordés dans ce rapport d’initiative ».

Si les recommandations de ce rapport sont suivies,  « le secteur du transport connaitra une véritable  évolution » souligne la députée du Grand-est. En effet, le texte demande une réduction de 20% des émissions de CO2 dues au trafic routier, une réduction de 20% du bruit et de la consommation d’énergie du matériel ferroviaire, mais aussi une réduction de 30% des émissions de CO2 dues au trafic aérien ou encore une réduction de 30% des émissions de CO2 et des substances polluantes dans le secteur maritime. Pour Nathalie Griesbeck il était « important de se fixer des objectifs chiffrés qui soient clairs, précis et surtout réalistes ».

Outre ces mesures chiffrées, les députés européens ont également ébauché ce que pourrait être la mobilité et le transport de demain : réduire la place de la voiture en ville et développer une mobilité urbaine qui soit plus durable. « Il convient ici de réduire le volume du trafic, mais aussi le nombre d’accidents, le bruit ou encore la pollution » précise la députée. Le report modal est également évoqué dans ce rapport. Il s’agit de faire passer 30% du trafic routier de marchandises sur les distances de plus de 300 km vers d’autres modes de transport à l’horizon 2030. « Cet objectif est extrêmement louable sur le papier, dans les faits cela sera plus difficile, certaines régions ne bénéficiant pas de l’infrastructure nécessaire pour cela » observe Nathalie Griesbeck.

Enfin Nathalie Griesbeck déplore la mention faite des méga trucks dans ce rapport. «  Ces monstres de la route constituent un véritable danger pour la sécurité routière, car ils ne sont absolument pas adaptés aux infrastructures, qu’ils risquent par ailleurs de détériorer très fortement. En outre, nous risquons d’observer un report modal négatif, du chemin de fer vers la route, ce qui est totalement absurde à l’heure de la lutte contre le changement climatique » conclut Nathalie Griesbeck.

20 décembre 2011