Newsletter


Voir toutes les newsletters

Lettre à mes électeurs...


Moselle

Bonjour !

Au terme de cette très longue campagne des Présidentielles dont les résultats nous sont aujourd’hui à tous connus, je tiens à vous répondre plus particulièrement en ce qui concerne le choix que j’ai fait de voter blanc à l’occasion du second tour. Vous êtes très nombreux à m’avoir envoyé des messages chaleureux pour m’approuver et pour me féliciter d’avoir fait connaître, dans un souci de totale transparence, si clairement le sens de mon vote. Je vous remercie et je tiens à vous dire ici à nouveau ce que j’ai si souvent exprimé : mon choix est fondamentalement décidé en fonction de l’Europe et de la France.

 Quoi de plus naturel d’ailleurs pour un député européen ? Et tout particulièrement pour un député français, qui voit bien au quotidien comme d’un point de vue général et en prenant en considération le long terme, qu’il n’est d’avenir pour la France que dans l’Europe et par l’Europe. Et cette Europe il faut la faire évoluer rapidement et en profondeur pour qu’elle retrouve par sa transformation précisément les valeurs humanistes et les buts fondamentaux qui lui ont permis de naître et de se développer initialement.

 C’est de cette conviction que résulte mon choix. Je ne peux que rejeter la volonté affichée ouvertement par l’un des deux candidats Nicolas SARKOZY demeuré encore en lice, de faire de la notion de frontière – au sens des frontières extérieures, mais aussi au sens de frontières intérieures à l’Union européenne elle-même et qu’il est allé jusqu’à écrire et exprimer sur un même panneau en français comme en arabe ! – le fondement même et l’expression suprême de sa prétendue politique européenne, qui n’est en fait que repli sur soi et rejet de l’autre. Et je ne puis pas non plus me satisfaire du refus de l’autre candidat, François HOLLANDE, de regarder vraiment en face les faits et le monde tel qu’il est, que marque son refus d’accorder à ce qu’il est convenu d’appeler la règle d’or, la place et l’importance qu’il faut lui reconnaître, si l’on veut que l’Europe et donc plus particulièrement la France retrouvent la voie de l’indépendance, de  la confiance et de la prospérité, donc de l’emploi, du développement et de la souveraineté.

 Vous comprenez, j’en suis certaine, à présent pleinement mon choix, qui m’est apparu comme le plus respectueux des électeurs qui m’ont fait confiance en m’élisant au Parlement européen et qui a placé chacun devant sa propre réflexion, sa propre décision, sa propre liberté comme sa propre responsabilité.

 Bien cordialement

 Nathalie GRIESBECK

Le 8 mai 2012, à Metz.

8 mai 2012