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Un simple appel pourrait sauver de nombreuses vies!


Mon action / Transports

Mardi 19 juin, la Commission des Transports du Parlement européen a adopté à une large majorité (58 voix pour, 4 contre et 8 abstentions) le projet de résolution sur le système E-call. Cette technologie, si elle devait être mise en place, pourrait permettre de sauver de nombreuses vies sur les routes européennes. Nathalie Griesbeck, qui avait déposé 5 amendements en ce sens, se réjouit de l’adoption de ce rapport « qui démontre que les Institutions européennes prennent le problème de la sécurité routière à bras le corps ».

Cela fait de nombreuses années que le débat sur le système E-call a lieu, mais jusqu’à présent celui-ci n’avait pas dépassé le stade théorique. Mais avec ce vote, il se pourrait que les choses s’accélèrent et que très rapidement cette technologie devienne une réalité sur les routes européennes. En effet, le texte adopté demande notamment à ce que tous les nouveaux véhicules soient équipés de ce système d’ici 2015. La Commission européenne devrait revenir dans les semaines qui viennent avec une proposition pour le rendre obligatoire. Pour Nathalie Griesbeck, membre de la Commission des Transports et très impliquée dans les questions de sécurité routière, il s’agit d’une nouvelle encourageante. «  Chaque année plus de 30 000 personnes perdent la vie sur les routes en Europe. Si l’on veut atteindre une réduction drastique du nombre de morts à l’horizon 2020, il faut que tous les outils efficaces soient mis en œuvre. Si l’éducation et la formation des conducteurs tout au long de la vie doivent rester des priorités pour lutter contre l’insécurité routière, indéniablement, les avancées technologiques pourront nous aider considérablement pour réagir rapidement en cas d’accident ». 

Concrètement, comment le E-call fonctionne-t-il ? Il s’agit en réalité d’un « système assez simple » explique Nathalie Griesbeck. Grâce à des capteurs placés dans le véhicule, un appel vers les services de secours se déclenche automatiquement en cas d’accident et si les passagers du véhicule ne réagissent pas.  Les services bénéficient alors d’informations sur la localisation du véhicule, sa description ou encore sur l’heure de l’accident. Cela est très important, souligne Nathalie Griesbeck. « Lors d’un accident les premières minutes sont déterminantes et il est essentiel que les services d’urgence bénéficient d’un maximum de données pour agir rapidement. Plus vite les secours sont sur place, plus les accidentés ont de chance de survie« .

Mais cela pose la question de l’utilisation de ces données. Pour Nathalie Griesbeck, « il s’agissait d’une vraie question ». Mais au travers d’un amendement elle a souhaité rappeler que « le service E-Call a pour objectif prioritaire d’améliorer la gestion des accidents, et que les données fournies ne peuvent être utilisées en aucune manière pour surveiller et étudier les déplacements d’une personne, ou repérer sa localisation lorsque celle-ci n’a pas eu d’accident ». Et de conclure :  » maintenant que le cadre et l’utilisation de cette technologie sont clairement définis, il faut maintenant que le système entre rapidement en action. Il n’est plus possible, en 2012, d’accepter autant de morts sur nos routes alors que nous avons les moyens d’agir« !

20 juin 2012