Communiqué de presse de Nathalie Griesbeck – 13.07.2012 //Mardi 11 juillet, des Afghans, pour la plupart des femmes, ont courageusement manifesté à Kaboul afin de protester contre l’exécution vraiment criminelle d’une femme afghane soupçonnée d’adultère. Najiba, 22 ans, entièrement recouverte d’un voile, a été abattue de plusieurs coups de fusil dans un petit village au nord de Kaboul. A voir ces images révoltantes d’une barbarie intolérable on se demande à quoi ont servi 10 ans d’intervention internationale.
Si les femmes peuvent aujourd’hui parfois travailler dans la fonction publique afghane, cette « tolérance » reste très inégalement répartie sur le territoire. Car, plus le temps passe et plus Kaboul apparaît comme un îlot isolé. A seulement quelques dizaines de kilomètres, une femme peut être exécutée, en place publique, sans que personne ne s’y oppose. Tant le pouvoir central afghan est faible et tant est criant l’échec de la coalition internationale. Une administration corrompue, un pouvoir central sans force, la prééminence du trafic de drogues sur l’économie, la résurgence des Talibans et de la violence qui les accompagnent : voilà la réalité. Pris entre les forces de l’OTAN et la violence des Talibans, les Afghans ont perdu tous leurs repères. L’exécution de cette malheureuse jeune femme est le révélateur macabre de la vraie situation faite aux femmes et de cette spirale de la misère et de la violence qui accablent le pays. Quant les forces de l’Otan l’auront quitté, comme prévu, on peut craindre le pire pour les femmes comme pour la société afghane dans son ensemble. A nous de soutenir les forces démocratiques du pays pour qu’il ne sombre pas à nouveau dans le chaos et les ténèbres !
Communiqué de presse de Nathalie Griesbeck // Metz, le 13 juillet 2012
13 juillet 2012
