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Au Proche-Orient le ciel reste gris


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Alors qu’en Syrie les armes ne se taisent pas et que nous approchons maintenant des 40 000 morts, la semaine qui vient de s’écouler a vu Israël et le Hamas s’affronter une nouvelle fois. Près de 4 ans après l’opération  « Plomb Durci » qui avait causé la mort de 1400 Palestiniens et 13 Israéliens, l’Etat Hébreu a lancé l’opération « Pilier de Défense ». Bilan: 163 Palestiniens et 6 Israéliens morts. Le Parlement européen dans une résolution adoptée jeudi 22 novembre, demande que toutes les parties concernées respectent « pleinement le droit international humanitaire ».

Pas un jour ne passe sans que la situation au Proche-Orient n’apporte son lot de morts, de blessés et de familles endeuillés. Pas un jour non plus sans que la communauté internationale ne condamne les violences, appelle à l’arrêt des combats et à trouver une solution diplomatique. Mais en Syrie comme à Gaza, les efforts restent vains. Alors que le régime de Bachar Al Assad semble déterminer à lutter jusqu’au bout, la Turquie a annoncé sa volonté de déployer des antimissiles Patriot à sa frontière avec la Syrie. Cette batterie purement défensive laisse pourtant craindre une internationalisation du conflit. Pendant ce temps sur le terrain la situation humanitaire se détériore chaque jour un peu plus. « L’urgence en Syrie reste toujours la mise en place d’une zone d’exclusion aérienne » rappelle Nathalie Griesbeck. Le régime de Damas utilise en effet massivement son aviation pour pilonner les rebelles et par ricoché les civils.

Dans la bande de Gaza, la situation n’est guère plus réjouissante. Si Israël et le Hamas sont parvenus à un cessez-le-feu en milieu de semaine dernière, sur le terrain la tension reste palpable. La bande de Gaza – véritable prison à ciel ouvert – n’est plus l’objet des bombardements de Tsahal, mais le bruit étourdissant des drones israéliens qui survolent l’enclave rappelle à chaque instant aux Gazaouis la précarité de leur situation. De l’autre côté de la frontière, les Israéliens qui ont subi les tirs des centaines de roquettes depuis le début de l’ escalade peuvent enfin souffler. Mais pour eux aussi l’angoisse reste grande. Pour Nathalie Griesbeck « la situation reste extrêmement tendue, un rien peut relancer les hostilités. Nous devons travailler à l’élaboration d’un cessez-le-feu durable ».C’est tout le sens de la résolution adoptée à Strasbourg qui réaffirme « son appui sans réserve à la solution des deux Etats, sur la base des frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale des deux entités, l’Etat d’Israël et un Etat de Palestine indépendant, démocratique et viable, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité ». Autre élément extrêmement important le Parlement européen dans cette résolution « appuie le souhait palestinien de devenir observateur non membre des Nations unies et y voit une étape importante pour donner davantage de visibilité, de force et d’efficacité aux revendications palestiniennes ».

Pour lire la résolution adoptée par le Parlement européen:

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?type=MOTION&reference=P7-RC-2012-0522&language=FR

27 novembre 2012