Newsletter


Voir toutes les newsletters

Pour un budget à la hauteur des ambitions européennes


Mon action

[dailymotion]http://www.dailymotion.com/video/xvbln4_budget-europeen_news[/dailymotion]

A l’ordre du jour de cette session plénière et à la veille du sommet européen extraordinaire spécialement consacré à cette question, figurait l’épineuse question budgétaire : d’une part concernant le cadre financier pluriannuel (CFP) 2014-2020, et d’autre part concernant le bouclage du budget pour l’année 2013. Réaction de Nathalie Griesbeck en vidéo.

Les discussions autour du prochain cadre financier pluriannuel sont en effet très vives et les intérêts politiques et nationaux sont exacerbés par la pression qu’exerce la crise. Nathalie Griesbeck défend une position d’équilibre et de préservation des politiques européennes : les deux grands piliers que constituent les politiques agricoles et de cohésion ne devraient être affaiblis, et l’accent devrait être mis au sein des politiques européennes sur l’éducation, l’innovation et la recherche. Une telle orientation permettrait de conserver l’équilibre de l’Union tout en la plaçant sur la voie de la sortie de crise.

Quant à la situation pour le budget 2013, elle préoccupe également vivement les députés européens. La diminution des crédits accordés par les Etats membres met en péril le bon fonctionnement d’un certain nombre de programmes européens, comme Erasmus et le Fonds social européen. Le Parlement négocie avec les Etats aux côtés de la Commission pour obtenir un budget qui correspondent à la réalité des besoins.

Voici le communiqué du groupe parlementaire de Nathalie Griesbeck à ce sujet :

CFP 2014-2020: le Conseil européen doit traduire budgétairement les ambitions politiques de l’UE

S’exprimant à la veille d’un Conseil européen crucial consacré au cadre financier pluriannuel 2014-2020, Guy VERHOFSTADT, président de l’ADLE, a plaidé pour un accord budgétaire compatible avec les ambitions politiques de l’UE et conforme aux besoins en matière de croissance économique et de compétitivité.

« Nous ergotons sur un budget passéiste du XXème siècle  alors que l’UE a besoin d’un budget fédéral pour surmonter la crise. En période d’austérité, il est logique de mutualiser nos capacités d’investissement afin de gagner en économie d’échelle. C’est très exactement ce que permet de faire le budget européen avec seulement 1% du RNB de l’UE, avec un retour sur investissement que ne parvient à réaliser aucun budget national »

« Les politiques communes de l’UE coûtent en moyenne € 0,67 par citoyen européen, c’est à dire moitié moins qu’une tasse de café, avec un impact considérable, ne serait-ce que par l’effet de levier sur l’investissement privé. Si l’Europe n’a pas les moyens de financer ses ambitions, les sept prochaines années seront bien sombres. « 

Anne JENSEN (Venstre, Danemark), porte-parole de l’ADLE pour le CFP,  a ajouté:
« Nous rejetons fermement toutes les coupes qui affectent les programmes de soutien à  la croissance et à l’emploi, y compris les investissements dans l’innovation et les infrastructures, ou qui améliorent directement la compétitivité de l’UE, autant de politiques qui sont au cœur de la stratégie Europe 2020. »

« La proposition initiale de la Commission, correspond à un gel en termes réels pour la période 2014-2020 au niveau de 2013, et limite déjà considérablement la capacité de l’Union à remplir ses obligations découlant du Traité, ainsi que pour financer les engagements pris par le Conseil européen lui-même ».

« Un tel gel en termes réels pourrait être acceptable pour le Parlement européen, mais seulement à la condition que le Conseil s’engagent à une plus grande flexibilité dans le prochain cadre financier pluriannuel, qu’un un accord politique soit scellé sur la réforme du système des ressources propres et que le respect du principe de l’unité du budget de l’UE  soit garanti »

« Quoi qu’il arrive lors de ce sommet, l’évolution des circonstances politiques et économiques au cours des années à venir nécessitera une révision à mi-parcours du CFP au plus tard pour le budget 2018, avec une procédure spécifique garantissant la participation pleine et entière de la prochaine législature ».

Voici le communiqué de presse de Marielle De Sarnez, à la suite de l’échec du Sommet Européen de jeudi et vendredi derniers :

Sommet européen: « un échec politique qui tombe mal » (Sarnez, MoDem)

PARIS, 23 nov 2012 (AFP) – L’eurodéputée Marielle de Sarnez a exprimé vendredi sa déception après l’échec du sommet européen sur le budget de l’UE 2014-2020, estimant que cela « tombait extrêmement mal dans un moment difficile pour l’Europe » qui, plus que jamais, a « besoin de leviers pour la croissance ».

« Je suis déçue. C’est un échec politique qui tombe extrêmement mal dans un moment difficile pour l’Europe où, une fois de plus c’est le chacun pour soi qui a gagné », a réagit sur LCI la vice-présidente du MoDem.

« Quand on voit les grands pays émergeants dire que l’on est incapable de se réunir, incapable de se mettre d’accord sur un budget qui est juste 1% du PIB alors que l’on a plus que jamais besoin de leviers pour la croissance, et bien tout ceci est très décevant », a-t-elle regretté.

Pour l’eurodéputé MoDem Jean-Luc Bennahmias, « cette impasse (pour ne pas parler de fiasco) d’un budget ultra-minimaliste et au rabais complet ne sera pas sans conséquences, loin de là ». « Fonds à destination des plus démunis (FEAD), Erasmus, Politique agricole commune et aide au monde rural pour ne citer que ceux-là sont évidemment des programmes directement menacés », souligne le co-fondateur du MoDem, dans un communiqué. « Où est le plan de relance européen, où sont les perspectives pour sortir du marasme actuel? Nulle part! Dans la période de crise, ajouter la crise budgétaire européenne aux politiques de rigueur en place dans les Etats membres est irresponsable », dénonce-t-il, ajoutant: « A force de jouer avec le feu, c’est l’Europe qui se brûle ».

27 novembre 2012