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MES VŒUX POUR 2013


France

Voilà un record dont nous nous passerions bien : depuis de longs mois et même depuis plusieurs années, nous, Français, sommes devenus aujourd’hui le peuple le plus pessimiste du monde. A en croire les sondages, mêmes les Afghans, paraît-il, le sont moins que nous ! C’est un signe de la crise de confiance que nous connaissons tous, ou presque, individuellement comme collectivement. Et l’élection d’un nouveau président de la République en mai dernier comme, en juin, le changement de majorité à l’Assemblée ainsi qu’auparavant déjà au Sénat, n’y a rien changé. On a même aujourd’hui le sentiment que c’est plutôt le contraire. Et le feuilleton puéril et consternant des deux prétendants s’autoproclamant chacun homme d’Etat, mais se querellant, comme pouvaient le faire autrefois pour des billes des gamins dans une cour d’école, pour s’emparer de la simple présidence d’un parti d’opposition, n’a fait que creuser l’écart entre nos concitoyens et ceux qui prétendent les gouverner. Pour en être sûr, pas besoin d’aller loin : allez donc demander aux sidérurgistes d’ArcelorMittal par exemple ce qu’ils en pensent ! Et c’est tout aussi vrai pour les plus démunis, ceux qui souffrent du chômage et de l’inégalité croissante à l’égard de l’éducation, l’emploi, la santé ou la dépendance. Cela fait naître le sentiment d’une société à deux vitesses, injuste et incapable, en fait, de combattre l’inégalité.

Et pourtant si la situation actuelle est difficile et même profondément douloureuse pour beaucoup de nos concitoyens, elle n’est absolument pas désespérée : car nos pays d’Europe ont des richesses et des ressources immenses : matérielles, scientifiques et technologiques, mais aussi plus encore humaines et morales – en particulier la France, qui possède depuis des années l’un des plus forts taux de  natalité en Europe. C’est une preuve éclatante de vitalité, au sens propre : car sans espoir, on ne donne pas la vie. Cessons d’être soumis à une politique à la petite semaine, sans projet, sans respect du passé ni vision d’avenir, et nous verrons les énergies s’unir, au profit d’une ambition vraiment commune et juste, loin des politiques inadmissibles voulues par les populistes et les extrémistes de tout poil.

Ce qu’il nous faut, ce n’est pas une cuisine politicienne faite de petits calculs, de coups médiatiques et de vagues compromis plus ou moins improvisés, mais une vraie politique juste et forte qui se fonde sur ce qui nous unit dans la construction de l’Europe et fonde véritablement l’identité française : une politique ambitieuse qui replace l’Homme au cœur de l’action au nom des valeurs humanistes et qui garantisse réellement en France l’Etat de droit. Voilà les souhaits que je forme pour nous tous en adressant aussi à chacune et chacun d’entre vous mes vœux les plus chaleureux et les plus cordiaux de santé, de bonheur, de lumière et d’espoir.

2 janvier 2013