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Syrie : Barroso me répond..


Mon action

 Le 7 décembre dernier, Nathalie Griesbeck a interpellé Madame Catherine Ashton,  Haute représentante de l’Union Européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Monsieur Barroso, Président de la Commission européenne, sur la situation particulièrement grave en Syrie. Cela fait maintenant plus de deux ans que la Syrie est le théâtre d’un conflit d’une violence inouïe qui voit le régime de Bachar Al Assad  réprimer dans le sang les aspirations démocratiques du peuple syrien. A lire ci-dessous, la réponse du président de la commission européenne.

 Le courrier adressé par Nathalie Griesbeck :

 Monsieur le Président de la Commission Européenne,

 Je souhaiterais attirer votre attention sur la situation particulièrement grave en Syrie.

 Cela fait maintenant plus d’un an et demi que la Syrie est le théâtre d’un conflit d’une violence inouïe qui voit le régime de Bachar Al Assad  réprimer dans le sang les aspirations démocratiques du peuple syrien.

 Au cours de cette période, plus de 40 000 personnes ont été tuées, dont un nombre important de civils. Il y a peu de temps, je me suis rendue dans le camp de Kilis à la frontière turco-syrienne pour constater de la réalité terrible qui frappe cette région. Sur place, j’ai rencontré de nombreux réfugiés syriens découragés et désespérés par l’inertie et les blocages de la communauté internationale. Pour la plupart, ils souhaitent que l’Europe leur vienne enfin en aide, qu’elle leur apporte une assistance militaire, l’aide humanitaire, pourtant indispensable, ne leur suffisant plus.

 Monsieur le Président, cela fait de très nombreux mois qu’avec mes collègues parlementaires nous alertons sur la situation dramatique que connait ce pays, mais aussi et surtout sur la nécessité d’agir. Le temps des sanctions diplomatiques et financières est maintenant dépassé. Il est urgent que l’Union européenne défende l’instauration d’une zone d’exclusion aérienne et fournisse du matériel militaire non létal à l’opposition syrienne. Celle-ci désormais unifiée attend plus que jamais notre soutien. Plusieurs Etats membres de l’UE semblent disposés à aller dans ce sens lors du prochain Conseil affaires étrangères qui doit se tenir la semaine prochaine. Aussi, je vous demande de travailler afin de dégager à cette occasion, une position commune pour que l’UE agisse enfin concrètement en faveur du peuple syrien. Les conditions sont réunies pour cela, c’est maintenant de votre volonté politique et de votre travail dont nous avons besoin pour faire émerger ce consensus.

 Très attentive à l’avenir de la Syrie, à la situation de son peuple et convaincue de votre engagement sur ce dossier, je vous prie de bien vouloir croire, Monsieur le Président, en l’expression de ma plus haute considération.

 Nathalie Griesbeck

4 mars 2013