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A l'écoute des buralistes en colère


Circonscription Est / Mon action

Après plusieurs manifestations à travers la France, les buralistes ont manifesté jeudi dernier à Strasbourg devant le Parlement européen pour dénoncer une situation économique de plus en plus difficile. Soumis à l’augmentation continue et régulière des prix du tabac et à la concurrence déloyale des autres pays et du marché parallèle, les buralistes français parviennent de plus en plus difficilement à survivre. Seule parlementaires sur 754, venue à leur rencontre, Nathalie Griesbeck a réitéré à la tribune tout son « soutien à leur démarche et à la nécessaire harmonisation des prix du tabac en Europe« .

 

Si la lutte contre le tabagisme est un impératif, les buralistes français ne devraient pas supporter tout le coût de cette politique. C’est en substance le message que Nathalie Griesbeck a tenu à répéter devant les 600 à 1500 buralistes présents devant le Parlement européen la semaine dernière.  Alors que les prix du tabac ont très fortement augmenté au cours des dernières années dans l’hexagone, les buralistes et en particulier ceux installés dans les régions frontalières ne parviennent plus à répondre à la concurrence de leurs voisins européens. « Imaginez un buraliste lorrain qui aujourd’hui vend ses cigarettes 20% à 25% plus cher qu’en Allemagne ou au Luxembourg, comment voulez-vous qu’il survive? » pointe Nathalie Griesbeck.

Mais pour la députée européenne, qui rencontre régulièrement les buralistes de sa région et les a reçus à plusieurs reprises au Parlement européen, l’équation n’est pas simple : »Plus on augmente le prix du tabac, plus on fait progresser le marché parallèle, mais rien ne prouve que cela a un impact sur la consommation de cigarettes des européens car ces derniers vont s’approvisionner à l’étranger ou sur le réseau parallèle qui est aujourd’hui très développé en France« .

Au niveau européen il n’existe que peu de leviers pour permettre une amélioration de la situation des buralistes. « Ce qui serait vraiment efficace, note Nathalie Griesbeck, c’est que nous parvenions à harmoniser le prix des cigarettes sur tout l’espace européen. Malheureusement la fiscalité reste une compétence nationale et il est fort à parier que les luxembourgeois ou les allemands n’iront pas dans le sens d’une harmonisation. C’est donc à l’Etat français qui bénéficie de l’argent taxé sur les revenus du tabac de soutenir les buralistes. Et de conclure, « ce n’est pas en faisant disparaitre les buralistes que les gens arrêteront de fumer. Au contraire ce sont des villages entiers, dont les buralistes sont bien souvent le dernier lieu de vie sociale que nous risquons de condamner ».

28 mai 2013