Il est absolument inacceptable qu’en 2014, on puisse encore mourir de froid dans les rues de Paris, Berlin ou Budapest. Or il y a actuellement dans l’Union européenne plus de 3 millions de sans-abri. C’est pour cette raison que les députés européens, Nathalie Griesbeck en tête, demandent une nouvelle fois, à la Commission européenne de définir une véritable stratégie européenne pour les sans-abri.
Mercredi 16 janvier, les parlementaires européennes ont adopté, à une très large majorité, une déclaration sur la stratégie de l’Union européenne pour les personnes sans-abri. Elle rappelle également à la Commission européenne l’exigence déjà formulée en septembre 2011 lors de l’adoption par les députés de cette résolution stratégique.
Nathalie Griesbeck avait alors été l’une des cosignataires du texte. Du fait de l’immobilisme de la Commission sur cette question, les parlementaires européens ont décidé de lui rappeler la situation de détresse et d’urgence dans laquelle se trouvent ces personnes.
Parmi les points mis en lumière par la résolution du Parlement européen on retrouve l’accès au logement, la nécessité de services sociaux de qualité accessibles aux sans-abris, la prévention, la prise en compte de la situation des jeunes, mais aussi une attention toute particulière sur les aspects transfrontaliers du phénomène des sans-abri.
Les députés soulignent enfin la nécessité de ne pas criminaliser les sans-abri. La pauvreté n’est pas un crime et le sans-abrisme ne constitue en aucun cas un style de vie. Il est essentiel que les États membres, à qui la responsabilité des sans-abri incombe en premier lieu, luttent contre les discriminations dont sont victimes les personnes vivant dans la rue. Cette stratégie européenne pour les personnes sans-abri fait écho à la Stratégie Europe 2020 et à son objectif de sortir 20 millions de personnes de la pauvreté. La responsabilité de la mise en oeuvre rapide de cette stratégie est à présent entre les mains de la Commission européenne.
22 janvier 2014
