Soutenons les Ukrainiens!

Alors que la contestation ukrainienne s’étend à l’est du pays et que Maïdan, la place de l’Indépendance, ne désemplit pas, l’Union européenne semble dépassée par les évènements et hésitante quant à la stratégie à adopter dans cette crise. Suite à leur visite en Ukraine début décembre, Nathalie Griesbeck et Marielle de Sarnez, accompagnées dans cette vidéo par Guy Verhofstadt, Président de leur groupe parlementaire, reviennent sur la crise ukrainienne et la responsabilité de l’Union européenne face à celle-ci.

 

Les trois eurodéputés insistent sur la nécessité pour l’Europe de renforcer son soutien envers les citoyens ukrainiens afin d’éviter à tout prix de décevoir ceux qui voient en l’Union européenne, la promesse de l’État de droit, de la démocratie, des droits de l’homme et de la lutte contre la corruption. Ils appellent l’Union Européenne à adopter une stratégie proactive envers l’Ukraine, en exigeant notamment du Président Ianoukovitch qu’il organise rapidement des élections, dans le respect de la constitution de 2004. L’Union européenne doit également se préparer, en cas de refus du pouvoir ukrainien, à adopter des sanctions pour faire respecter les droits de l’homme aux portes de l’Europe.

 

Voici la résolution adoptée par le Parlement Européen à une très large majorité :

http://www.europarl.europa.eu/sides/getDoc.do?pubRef=-//EP//TEXT+MOTION+P7-RC-2014-0138+0+DOC+XML+V0//FR

 

Rappel : Chronologie de la crise ukrainienne:

• 21 novembre 2013: Le gouvernement ukrainien suspend les négociations d’accord d’association avec l’UE et décide de relancer les relations économiques avec Moscou.
• 22 novembre 2013: L’opposante et ex-Premier ministre emprisonnée, Ioulia Timochenko, appelle ses compatriotes à protester dans la rue.
• 24 novembre 2013: À l’appel de l’opposition pro-européenne, des dizaines de milliers de manifestants se rassemblent sur la place de l’Indépendance à Kiev.
• 29 novembre 2013: Le président ukrainien Viktor  Ianoukovitch confirme son refus de signer l’accord d’association, lors du sommet du Partenariat oriental de l’UE à Vilnius.
• 30 novembre 2013: Après la dispersion violente de manifestants à Kiev, les leaders de l’opposition appellent à «renverser» le pouvoir en descendant dans la rue.
• 5 décembre 2013: Les États-Unis et les Européens apportent un soutien appuyé à l’opposition ukrainienne.
• 17 décembre 2013: Le Président Ianoukovitch se rend en Russie, où il signe un accord levant les obstacles commerciaux entre Kiev et Moscou.
• 19 décembre 2013: Viktor Ianoukovitch soutenu par son homologue russe Vladimir Poutine met en garde les Occidentaux contre toute «ingérence» dans la crise politique.
• 22 janvier 2014: Les violents affrontements font cinq morts à Kiev, après deux mois d’une confrontation qui tourne à la guérilla urbaine.
• 22 janvier 2014: Entrée en vigueur de lois contre les manifestions.
• 28 janvier 2014: Abrogation des lois répressives à l’encontre des manifestants et démission du gouvernement.
• 29 janvier 2014: Le président Ianoukovitch reçoit la visite de Catherine Ashton, chef de la diplomatie de l’Union européenne. Après leur entretien, cette dernière lance devant les journalistes un appel à l’arrêt de la « violence » et des « intimidations », « d’où qu’elles viennent » en Ukraine.

 

Autre article à ce sujet:

https://www.nathalie-griesbeck.fr/2013/12/de-retour-dukraine/