Une rencontre de terrain propice à des échanges riches: c’est le bilan de la visite de Nathalie Griesbeck sur le site de L&L Products Europe à Altorf dans le Bas-Rhin (67), jeudi 18 décembre. L’entreprise avait sollicité la députée afin de lui faire part de ses inquiétudes quant à l’application nouvelle du règlement européen REACH sur leur activité. Retour en détails sur cette rencontre avec des industriels d’Alsace.
Accompagnée de Thomas Rémond, Président du MoDem Alsace, de Fabien Lutz, Président des Jeunes Démocrates d’Alsace, et de Cédric Deverchère, adhérent et expert du programme européen Life+, Nathalie Griesbeck s’est rendue au Parc d’Activités de la Plaine de la Bruche sur le site de L&L Products, une société d’entreprise à entreprise (B2B) qui opère dans le domaine de la transformation de matières plastiques et produits chimiques pour l’automobile, l’aérospatial et les véhicules utilitaires. L’entreprise, qui emploie actuellement plus de 200 salariés, crée par exemple des joints d’étanchéité ou d’insonorisation pour les constructeurs automobiles européens.
Messieurs François Rosen, Directeur Général de L&L Products, le Dr. Christian Belanger, Directeur R&D, et M. Hervé Strouk, Directeur des opérations, ont invité Nathalie Griesbeck afin de lui exposer leurs inquiétudes. Celles-ci portent sur le règlement REACH sur l’enregistrement, l’évaluation, l’autorisation et les restrictions des substances chimiques, entré en vigueur le 1er juin 2007.
Les principaux objectifs de REACH sont d’assurer un niveau élevé de protection de la santé humaine et l’environnement contre les risques que peuvent poser les produits chimiques, la promotion de méthodes d’essai alternatives, la libre circulation des substances au sein du marché intérieur et de renforcer la compétitivité et l’innovation.
REACH fait porter à l’industrie la responsabilité d’évaluer et de gérer les risques posés par les produits chimiques et de fournir des informations de sécurité adéquates à leurs utilisateurs. En parallèle, l’Union européenne peut prendre des mesures supplémentaires concernant des substances extrêmement dangereuses, quand une action complémentaire au niveau européen se révèle nécessaire.
Ainsi, l’azodicarbonamide (ou ADCA), poudre utilisée dans l’industrie automobile ou encore du caoutchouc et du plastique, a été répertoriée par le règlement REACH comme une substance extrêmement préoccupante car considérée comme un « sensibilisant respiratoire ». L’ADCA a également été inscrite sur la liste des substances candidates en vue de son éventuelle inclusion dans la liste des substances soumises à autorisation (annexe XIV du règlement REACH). Cela signifie qu’une entreprise qui voudrait utiliser l’ADCA devrait d’abord obtenir cette autorisation.
Les industriels, tels que L&L Products, s’inquiètent que cette inscription soit prévue en 2015. En effet, ils utilisent ce produit dans leur processus de fabrication ; ce sont les industriels qui la manipulent qui sont à son contact direct. Dans le produit fini – c’est-à-dire les pièces automobiles essentiellement – l’ADCA n’existe plus, ne présentant plus de risque pour le grand public.
Nathalie Griesbeck s’est donc rendue sur place pour comprendre les enjeux de cette éventuelle modification pour l’activité de L&L Products et découvrir le fonctionnement réel de cette entreprise innovante. Une coopération est prête à être engagée entre l’élue du Grand Est et les industriels, qui sont par ailleurs déjà membres d’une Task force européenne.
19 décembre 2014