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Pédopornographie sur Internet : nous attendons des réponses !


LIBE / Mon action

Membre de la commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures, vice-présidente de l’intergroupe « Droits de l’enfant », Nathalie Griesbeck est intervenue en session plénière du Parlement européen, ce jeudi 12 février, lors d’un débat sur la lutte contre la pédopornographie sur Internet.

Voici l’intervention de Nathalie Griesbeck

Il y a quelques semaines, en commission des libertés, lors d’un débat important sur la lutte contre la cybercriminalité et les cyber-prédateurs, nous avons pris connaissance des données et des statistiques atroces, abjectes et inspirant le dégout, d’EUROPOL pour l’année 2014, sur la cybercriminalité et la cyber-exploitation des enfants :

Il y a quelques semaines, pour ma part, j’ai commencé à travailler en profondeur sur le « darkweb » et j’en ai, évidemment, découvert les facettes sordides et dangereuses ! Certains réseaux, dont Tor et Freenet, sont totalement détournés par les cyber-pédophiles.

Nous ne pouvons rester les bras ballants face à cette impunité!

Il y a quelques jours, j’ai lu le rapport de l’Association française des fournisseurs d’accès et de services internet (AFA) qui a enregistré en 2014, une hausse de 100% des signalements de contenus pédopornographiques ; et fait état, en 2014, de 1094 contenus retirés pour leur caractère pédopornographique, soit le double du bilan 2013!

La pédopornographie sur Internet augmente aujourd’hui plus que jamais !

Face à cette horreur et ces monstruosités, quelles réponses à apporter?

  1. Premièrement, quand disposerons-nous d’un vrai rapport d’évaluation de la mise en œuvre de la Directive européenne relative à la lutte contre les abus sexuels et l’exploitation sexuelle des enfants dont le délai de transposition était fixé au 18 décembre 2013 ? La Commission peut-elle nous donner des informations claires et précises sur ce qui est réalisé dans les Etats membres ?
  2. Deuxièmement, qu’en est-il du rôle et de l’accroissement éventuel des compétences et des pouvoirs, premièrement du Centre de cybercriminalité européenne (EC3) d’EUROPOL et deuxièmement, du J-CAT (Joint Cybercrime Action Task Force) d’EUROPOL ?
  3. Troisièmement, nous devons agir pour supprimer les sites et lorsque ce n’est pas possible, pour les bloquer. C’est un impératif !

J’attends des réponses!

Nathalie GRIESBECK

13 février 2015