Adopté par 529 voix contre 120, avec 57 abstentions la semaine dernière, le rapport législatif du Parlement européen sur le clonage animal a étendu les interdictions initiales proposées par la Commission européenne aux animaux de ferme. Les descendants de ces animaux ainsi que les produits dérivés – y compris d’importation – seront donc également interdits dans l’espace européen. Pour Nathalie Griesbeck, cette interdiction du clonage repose d’abord sur des principes de bioéthique fondamentaux.
Le Parlement européen a donc renforcé l’interdiction des produits clonés aux importations. En effet, le clonage est de plus en plus utilisé par les partenaires commerciaux de l’UE. Pour Nathalie Griesbeck, ce rapport signale aussi à nos partenaires économiques que le marché européen repose sur des règles éthiques que les fournisseurs doivent prendre en compte. Nous importons en effet de plus en plus de produits issus du clonage, en laissant les autres, faire, à notre place le travail que nous ne voulons pas faire chez nous.
Le clonage animal soulève en outre de nombreuses critiques chez les partisans de la cause animale, car le taux de mortalité des jeunes animaux clonés est très important. Lors des mises-bas, les animaux sont souvent anormalement gros, ce qui rend les parturitions difficiles voire entraîne des pertes dès la naissance.
Pour Nathalie Griesbeck, la pratique du clonage sur les espèces animales représente une dérive contre-nature de nos modes de production. D’ailleurs, la technique du clonage animal n’est pas au point. L’agence de sécurité des produits alimentaires (EFSA) soulignait en 2008 que seules 6 % des espèces porcines en moyenne parvenaient à être clonées. Cela oblige à des implantations multiples d’embryons pour les mères de substitution.
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Le communiqué de presse du Parlement européen à ce sujet :
Le rapport adopté par le Parlement européen :
8 septembre 2015
