Table ronde coprésidée par Nathalie Griesbeck et son collègue d'Afrique du Sud, Mike Waters.
À l’occasion de la conférence annuelle de l’ALDEPAC (Alliance des démocrates et libéraux pour l’Europe et les pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique), Nathalie Griesbeck s’est rendue au Sénégal, à Dakar. Du 16 au 18 octobre dernier, les nombreux participants se sont entretenus avec leurs homologues et avec les représentants de la société civile, des opportunités économiques offertes par les ressources naturelles, à l’heure où les défis de la mondialisation nécessitent de nouveaux ajustements.
Qu’est-ce que l’ALDEPAC ?
L’ALDEPAC regroupe tous les membres du groupe parlementaire de l’Alliance des Démocrates et des Libéraux pour l’Europe (ADLE) su Parlement Européen, ainsi que tous les partis démocrates et libéraux des pays d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique.
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Une conférence annuelle consacrée à la question des ressources naturelles
Le but de cette conférence annuelle de l’ALDEPAC était de promouvoir une nouvelle approche, plus équilibrée, de la gestion des ressources naturelles. Celle-ci doit concilier intervention publique et entrepreneuriat. C’est donc au travers de mécanismes de bonne gouvernance que les pays du continent africain doivent pouvoir promouvoir l’installation d’entreprises de transformation sur les lieux mêmes, où les ressources sont extraites. À ce sujet, le groupe parlementaire de Nathalie Griesbeck propose notamment la création d’un fonds d’investissement africain, alimenté par les recettes des ressources naturelles. Ce fonds serait opérationnel au niveau local et doté d’une sécurité juridique.
Comme l’a rappelé dans son discours d’ouverture, le Président du Sénégal, Monsieur Maacky Sall, les richesses que compte l’Afrique sont inestimables : au moins 30 % des réserves minérales mondiales, 40 % des réserves en or, 40 % des terres cultivables et de 80 à 90 % des réserves de chrome. Or, plus que jamais, l’Afrique a besoin de valoriser ces ressources pour qu’elles bénéficient à l’ensemble de la population sur le plan de l’emploi, des capacités technologiques et de l’investissement public.
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De nombreux ateliers, réunions et tables-rondes étaient au programme de cette conférence annuelle.
Nathalie Griesbeck coprésidait la session consacrée au renforcement de la gouvernance économique des ressources naturelles, aux côtés de son collègue Mike Waters, membre du Parlement d’Afrique du Sud. Cette table ronde a été l’occasion d’entendre Ousmane Cissé et Abdoul Aziz Sy, respectivement directeur de mine et directeur d’exploitation dans le domaine de l’or. Le vice-président de l’assemblée nationale de la République démocratique du Congo, Christophe Lutundula, a également fait part des enjeux auxquels est confronté son pays, qui détient les plus importantes quantités au monde de ressources naturelles.
L’eurodéputée a également pris part à deux autres tables rondes consacrées à la gouvernance des ressources naturelles.
L’une concernait la gestion politique des ressources : sur la fiscalité, les concessions minières ou encore l’épineuse question des minerais dans les conflits. Les discussions ont notamment porté sur le consentement libre des populations autochtones lorsque des investisseurs souhaitent exploiter des ressources naturelles. Ce sujet fait partie des revendications-clés des pays ACP auprès des sept plus grandes économies de la planète du G7.
L’autre table-ronde consistait en un état des lieux des grands enjeux environnementaux posés par l’extraction des ressources. La préservation de l’eau douce, la diversité biologique et la lutte contre le braconnage d’espèces en danger étaient à l’agenda de cette séance.
Cette conférence annuelle de l’ALDEPAC a également été l’occasion d’aborder, dans deux autres tables-rondes, la question du progrès social en Afrique, avec une étude du cas sénégalais qui ambitionne de devenir un pays émergent à l’horizon 2020. Enfin, la sécurité, à travers la prévention du radicalisme et du terrorisme était l’objet de la dernière table ronde, qui a permis aux participants de dresser un état des lieux de la situation du continent et d’échanger sur les obstacles au développement africain.
Nathalie Griesbeck a également participé à une séance de travail avec ses collègues du Parlement et les ambassadeurs des différents États de l’Union Européenne, présents au Sénégal. Elle s’est également entretenue avec les représentants de la société civile sénégalaise lors d’un petit-déjeuner avec les représentants des organisations non gouvernementales.
De nombreux intervenants de renom, comme le Dr Denis Mukwege, médecin spécialisé dans la chirurgie reconstructive des femmes victimes de violences sexuelles en République Démocratique du Congo et lauréat du prix Sakharov du Parlement européen l’an dernier, étaient également présents lors de cette réunion annuelle de l’ALDEPAC.
Avec Louis Michel, coprésident de l’Assemblée parlementaire ACP-UE
et Guy Verhofstadt, président du groupe ADLE
Avec le Dr Denis Mukwege
En cliquant sur les liens suivant, vous accéderez :
au discours d’ouverture de Maaki Sall, président du Sénégal
au site du groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP)
18 octobre 2015
