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Schengen, acquis le plus tangible de l'Europe


LIBE / Mon action

« Schengen est un paradoxe. Schengen est à la fois l’élément le plus décrié, utilisé comme bouc-émissaire de tous nos maux ; mais Schengen est surtout, pour moi comme pour encore beaucoup de citoyens européens, l’élément le plus concret qu’apporte l’Europe. Bien sûr, l’espace Schengen connaît des dysfonctionnements et c’est à cela qu’il faut travailler : en renforçant tous les domaines de la coopération Schengen ». Membre de la commission Libertés civiles, justice et affaires intérieures, Nathalie Griesbeck intervenait, mercredi 11 mai, en session plénière du Parlement européen lors du débat sur la restauration d’un système Schengen pleinement fonctionnel.

Intervention de Nathalie Griesbeck

Plenary session week 19 2016 in Strasbourg - Restoring a fully functioning Schengen system

Plenary session week 19 2016 in Strasbourg – Restoring a fully functioning Schengen system

Merci Madame la Présidente,

Pour revenir à Schengen. Schengen c’est devenu un mot paradoxe, une sorte de paradoxe vivant.

Aujourd’hui, c’est un mot utilisé par certains qui, pour supprimer la liberté de circulation, s’en servent comme bouc-émissaire de tous nos maux, de tous leurs maux.

Et d’autres, dont je fais partie, avec encore, je le souhaite et je le sens, beaucoup de citoyens européens, c’est l’élément le plus concret qu’apporte l’Europe, c’est, comme l’a souligné le Commissaire, l’acquis le plus tangible.

Spécialement si vous me le permettez, dans ma circonscription qui est voisine de trois pays européens : le Luxembourg, les Länder allemands, la Belgique et où chaque jour Schengen fait partie du quotidien de ces hommes et de ces femmes qui travaillent de l’autre côté, dans un Etat membre.

Schengen donc, ce sont des hommes, des femmes, ce sont des activités, des échanges, c’est de l’économie. À cela, s’ajoutent 1,25 milliard de déplacements dans l’espace européen, sans compter les étudiants.

Bien sûr, il y a des améliorations qui peuvent et doivent être apportées pour le renforcer,  notamment à travers la communication de la Commission « Back to Schengen ».

Mais les réponses sont multiples. L’une d’entre elles est celle dont nous avons déjà débattu et qui va venir au vote devant le Parlement européen : celles des frontières externes, d’un corps européen, qui soit le plus européen, de garde-frontières et de garde-côtes. C’est aussi l’aide aux pays qui sont aux frontières externes et qui sont en difficulté. C’est aussi avoir une coopération excellente en matière de renseignement.

C’est notre intérêt commun mais c’est surtout notre responsabilité européenne et celle-ci doit être partagée.

 

Le débat sur la restauration d’un système Schengen pleinement fonctionnel

Ce débat était inscrit à l’ordre du jour de la session plénière du Parlement européen suite à une demande du groupe parlementaire de l’ADLE, suite à une initiative de Nathalie Griesbeck et ses deux collègues Cécilia Wikström et Sophie In’t Veld.

En effet, depuis le 13 septembre 2015 et en vertu du Code Frontières Schengen (Règlement n°562/2006 du 15 mars 2006), 10 Etats membres de l’Union européenne ont rétabli des contrôles à leurs frontières internes : Allemagne, Autriche, Slovénie, Malte, Hongrie, France, Suède, Norvège, Danemark, Belgique.

Parmi ces Etats, 7 Etats ont prolongé et re-prolongé cette réintroduction et continuent à effectuer des contrôles aux frontières internes : France, Norvège, Belgique, Suède, Danemark, Autriche & Allemagne, parfois de manière justifiée, parfois de manière totalement injustifiée.

La Commission a donc récemment présenté, le 4 mars 2016, une communication « Back to Schengen » : revenir à l’esprit de Schengen : feuille de route pour rendre le système de Schengen à nouveau pleinement fonctionnel.

À lire au lien suivant : http://ec.europa.eu/dgs/home-affairs/what-we-do/policies/borders-and-visas/schengen/docs/communication-back-to-schengen-roadmap_en.pdf

 

Articles précédents à ce sujet :

 

 

11 mai 2016