Communiqué de presse de Nathalie Griesbeck – le 24 juin 2016 // C’est choquée et avec un petit pincement au cœur tout de même – bien que ce résultat ne soit pas vraiment une surprise – que j’ai pris connaissance, ce matin, des résultats du référendum britannique. C’est un réveil amer, un électrochoc politique inédit depuis la création de notre Union européenne. Pour la première fois, un pays fait le choix de quitter cette Union, ouvrant ainsi une période d’instabilité et surtout une période de réflexion sur notre avenir.
A près de 52%, les Britanniques ont choisi de quitter l’Union européenne. Ils se sont prononcés par voie référendaire – et au terme d’une campagne politique et médiatique féroce, d’une rare violence qui aura profondément marqué et divisé ce pays – il s’agit d’un choix souverain, que j’estime impératif de respecter.
Une Europe pour les Européens
Je crois profondément qu’il ne s’agit pas d’un vote contre « l’idée d’Europe », mais d’un vote contre « cette » Union européenne, devenue opaque, illisible et incompréhensible pour les citoyens, une Union trop économique sans être véritablement politique ; une Europe des États qui ne semble ni entendre ni comprendre les motivations qui ont conduit à plusieurs reprises les peuples européens à dire « non » à l’intégration européenne.
Il est désormais urgent de reconstruire l’Europe, de refonder notre projet européen. Ce renouveau doit nécessairement passer par une Europe « des cercles », entraînée par les Etats qui veulent vraiment avancer ensemble. Le Royaume Uni n’a que trop rarement été de ceux-là, le plus souvent, à la fois « in » et « out. Car au fond ce référendum n’a fait que mettre un point final à 40 ans de relations hésitantes, ambiguës, difficiles et boiteuses.
Une période trouble s’ouvre. Mais il s’agit là aussi d’une occasion unique pour réaliser une Europe qui ne soit pas seulement un marché mais également une Europe politique, sociale et culturelle, dans la clarté et la responsabilité politique, une Europe pour les Européens. Cet électrochoc doit nous faire AGIR en urgence. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons continuer à nous asseoir à la table du monde.
Le Royaume-Uni doit également tirer les conséquences de ce résultat clair : le Premier ministre britannique David Cameron ne peut pas se contenter de démissionner de ses fonctions. Il faut qu’il notifie cette décision de sortir de l’Union Européenne – à l’inverse de ce qu’il a annoncé ce matin dans son discours largement inconséquent et irresponsable, afin que l’Europe, notre Europe, puisse à nouveau se mettre en marche et que nous retrouvions les voies de l’espérance et du succès.
24 juin 2016
