Le Parti Démocrate Européen (PDE), dont Nathalie Griesbeck est membre, co-organisait, avec le parti des Électeurs Libres (Freie Wähler – Allemagne) les 6 et les 7 octobre derniers, une conférence internationale portant sur les défis et opportunités s’offrant aux citoyens européens, à l’occasion des 30 ans des accords de Schengen. Cette conférence en deux parties a réuni experts, élus et membres de la société civile lors de tables-rondes et débats instructifs.
Le linguiste Joachim Grzega, lors de son discours d’introduction, a abordé les différences entre les perceptions et définitions par les citoyens européens des frontières, de la liberté et de la sécurité. Ainsi, les sondages Eurobaromètre, menés à l’échelle de toute l’Union européenne, mettent en lumière les différences de réponses selon les pays européens à des questions portant sur les éléments qui mettent en danger la sécurité ou sur le rôle des contrôles aux frontières.
La première partie, modérée par Gérard Deprez, député européen belge, portait sur les accords de Schengen et l’avenir de cet espace emblématique de la construction européenne. Alors que l’on estime à plus de 1,5 millions le nombre d’européens se rendant chaque jour dans un autre pays que le leur pour travailler, l’espace Schengen est au cœur de l’actualité. Cette table-ronde a ainsi permis à Charles Elsen, ancien Directeur Général du Conseil européen en charge des questions de Justice et Affaires Intérieures, à Monika Begovic, experte croate en politique étrangère et dont le pays ne fait pas partie de l’espace Schengen, à Ulrich Kirsch, colonel de l’armée allemande ainsi qu’à Ben Homan, maire de la ville de Schengen, de confronter leurs points de vue.
Nathalie Griesbeck modérait une seconde table-ronde, plus tournée vers les outils et la pratique, sur les jumelages et partenariats entre villes européennes. Véritables moteurs de la construction européenne et de l’amitié entre les citoyens européens, ces coopérations peuvent prendre diverses formes, toutes soutenues par l’Union européenne : les programmes Interreg A et Interreg Europe financent ainsi des projets novateurs portés (entre autres) par des communes, tandis que le programme Europe pour les citoyens cofinance des jumelages entre villes européennes et des rencontres thématiques. Autour de Nathalie Griesbeck se trouvaient Marie Kiffer, chargée de projets au GECT de l’Eurodistrict Saare-Moselle, Hans Frommer, 2ème président du partenariat Gloucester-Metz-Trèves et Marijke Mulder, conseillère en affaires européennes et secrétaire générale adjointe de l’Institut pour les partenariats européens et la coopération internationale (Allemagne). Ces trois intervenants, complémentaires par leurs missions et expériences dans la coopération entre villes européennes, ont pu échanger sur l’importance de ces partenariats et projets, véritables boîtes à outils au plus près du quotidien des citoyens européens, mais aussi sur les obstacles existants, tels que les difficultés administratives ou la difficulté à intéresser les jeunes à ces types de projets. Des initiatives telles que les crèches et écoles biculturelles de l’espace transfrontalier SaarLorLux devraient permettre aux jeunes générations de prendre goût aux échanges !
8 octobre 2016
