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Disparitions d’enfants migrants : on tourne en rond!


LIBE

Membre de la commission parlementaire Libertés civiles, justice et affaires intérieures (LIBE) et vice-présidente de l’intergroupe Droits de l’Enfant, Nathalie Griesbeck est intervenue lors du débat consacré à la lutte contre les disparitions d’enfants migrants en Europe, en session plénière du Parlement européen à Bruxelles pour dénoncer l’hypocrisie et l’inaction des Etats membres dans ce domaine !

 

Intervention de Nathalie Griesbeck

Merci,
Monsieur le Président,
Monsieur le Commissaire

On tourne en rond !

Il y a pile un an, EUROPOL nous annonçait la disparition de 10 000 enfants migrants ; et tout le monde se scandalisait de ces disparitions alors que nous dénonçons cela depuis des années…. Soit.

Aujourd’hui, un an après, on est toujours là, à débattre et re-débattre !

Pourtant, les solutions existent pour protéger ces enfants, on les connaît, Monsieur le Commissaire, vous les avez rappelées :

Ce sont des mesures plutôt simples – et rappelons qu’on parle environ de 90 000 enfants face à une Europe d’un demi-milliard de citoyens.

Mais ces mesures, il faut les vouloir ! Il faut vouloir les mettre en place !

Alors, Monsieur le Commissaire, justement aujourd’hui, je ne vais pas du tout dénoncer l’inaction de la Commission, bien au contraire. Mais ce n’est pas ici, au sein de cette enceinte, c’est plutôt au cœur des Parlements nationaux qu’il faudrait débattre, car ce sont les Etats qui pêchent et qui, comme dans beaucoup d’autres domaines, manquent cruellement de volonté politique et manient l’hypocrisie, en ne respectant pas ni leurs engagements, ni les législations européennes.

Arrêtons d’accuser l’Europe pour ce qu’elle ne peut pas faire !

Soyez, Monsieur le Commissaire, notre porte-parole pour mettre les Etats membres au pied du mur. C’est un scandale pour ces enfants et une honte pour les citoyens européens !

 

Communiqué de presse du groupe parlementaire de Nathalie Griesbeck

Disappearance of migrant children: ALDE demands clear commitment from EU Commission and Member States

Upon the request of the ALDE Group, the European parliament today held a debate on the measures needed to tackle the disappearance of migrant children in Europe. According to Europol, at least 10 000 migrant and refugee children have gone missing after arriving in Europe. The ALDE Group urges the Commission to come forward with a European policy framework to strengthen protection systems for refugee and migrant children, especially for unaccompanied minors.

ALDE MEP Hilde Vautmans, author of the question to the European commission, said: « It is a shame that neither the Commission nor Member States assume their responsibility for these vulnerable and young individuals”.
“The European Commission must keep up its promise and introduce a strong action plan for all migrant children in order to prevent and react to their disappearance”.
“Migrant children must be treated as children and receive the same care and protection as our own. This requires decent living conditions without detention, swift asylum and family reunification procedures, as well as systematic reporting of disappearances, and identification and efficient cooperation between the member states and all relevant actors”.
“We all need to take our responsibility and step up the relocation of these children. If not, they will remain in the hands of smugglers. »

Nathalie Griesbeck, ALDE LIBE coordinator, added: “It has already been one year since EUROPOL announced the disappearance of 10.000 migrant children in Europe and yet, almost nothing has been done”.
« Solutions do exist: national authorities must identify and register every single migrant child. They should also assign them a tutor to accompany them and provide them with quality receptions facilities”.
 “These are simple and feasible solutions. However, to put them in place we need political will that is currently incredibly lacking today. The reality is scandalous and shameful: Member States are not willing to cooperate. They do not respect their commitments, they don’t respect European law and they don’t apply the relocation scheme. I strongly condemn, not the EU inaction, but Members States’ paralysis and hypocrisy”.


 

Disparition des enfants migrants : l’ADLE réclame un plan contraignant de l’UE pour tous les États membres

À la demande de l’ADLE, le Parlement européen a débattu aujourd’hui de mesures nécessaires afin de faire face à la disparition d’enfants migrants en Europe. Selon Europol, au moins 10 000 enfants migrants et réfugiés ont disparu après leur arrivée en Europe. L’ADLE exhorte la Commission à présenter un cadre politique européen contraignant afin de renforcer les systèmes de protection des enfants réfugiés et migrants, en particulier pour les mineurs non accompagnés.
Hilde Vautmans, eurodéputée de l’ALDE, auteure de la question adressée à la commission européenne, a déclaré : « Il est honteux que ni la Commission ni les États membres n’assument leur responsabilité envers ces personnes vulnérables et jeunes ».

« La Commission européenne doit tenir sa promesse et mettre en place un plan d’action solide pour tous les enfants migrants afin de prévenir leur disparition et d’y réagir ».
« Les enfants migrants doivent être traités comme des enfants et recevoir les mêmes soins et la même protection que la nôtre. Cela exige des conditions de vie décentes sans détention, des procédures rapides de demande d’asile et de regroupement familial, ainsi qu’une déclaration systématique des disparitions et une identification et une coopération efficace entre les États membres et tous les acteurs concernés ».
« Nous devons tous assumer notre responsabilité et intensifier la relocalisation de ces enfants. Sinon, ils resteront entre les mains des trafiquants ».
Nathalie Griesbeck, coordinatrice de l’ADLE au sein de la commission LIBE, a ajouté : « Cela fait déjà un an qu’EUROPOL nous annonçait la disparition de 10 000 enfants migrants en Europe et depuis, presque rien n’a été fait. « 
« Des solutions existent pourtant : les autorités nationales doivent identifier et enregistrer chaque enfant migrant. Ils devraient également leur assigner un tuteur pour les accompagner et leur fournir un accueil de qualité ».
« Ce sont des solutions simples et réalisables. Toutefois, afin de les mettre en place, il faut une volonté politique qui manque cruellement aujourd’hui. La réalité est scandaleuse et honteuse : les États membres ne sont pas disposés à coopérer. Ils ne respectent pas leurs engagements, ils ne respectent pas le droit européen et ils n’appliquent pas le plan de relocalisation. Je condamne sévèrement, non pas l’inaction de l’UE mais la paralysie et l’hypocrisie des Etats-membres« .

 

1 mars 2017