Mal-logement : Nathalie Griesbeck répond à l’appel des associations

Nathalie Griesbeck et Beatriz Becerra (à gauche) échangent avec les membres-France de la FEANTSA au Parlement européen

Mercredi 27 septembre, Nathalie Griesbeck a rencontré des membres français de la FEANTSA, la fédération européenne des associations de lutte contre le sans-abrisme. En visite à Bruxelles, les représentants de différentes associations françaises ont pu échanger avec Nathalie Griesbeck et trois autres eurodéputés sur le rôle et l’action de l’Union européenne en matière de logement et d’intégration sociale. Au programme des échanges : l’action du Parlement européen ou encore l’amélioration de l’utilisation des fonds européens.

À l’invitation de Nathalie Griesbeck, des représentants de sept associations françaises membres de la FEANTSA sont venus échanger avec elle sur le rôle de l’Union européenne dans la lutte contre le sans-abrisme. Trois autres députés européens étaient présents, parmi lesquels Beatriz Becerra Basterrechea, députée européenne espagnole, qui travaille aux côtés de Nathalie Griesbeck au sein de l’Intergroupe Pauvreté du Parlement européen.

Après une présentation par les associations de la situation actuelle, les échanges ont principalement porté sur les actions menées par le Parlement européen et sur le futur du Fonds social européen (FSE), principal levier d’action de l’Union européenne dans le domaine du mal-logement. Ces échanges ont permis à Nathalie Griesbeck d’enrichir sa réflexion quant à la future période de programmation des fonds européens et aux orientations qui devront être prises, sur lesquelles le Parlement européen aura son mot à dire.

Le sans-abrisme et le logement : des défis multidimensionnels

Le mal-logement est un enjeu lié à de nombreux défis : l’inclusion sociale, l’intégration professionnelle, l’accès à une éducation de qualité. Les réponses apportées doivent donc être transversales.

L’action européenne en matière de mal-logement

L’Union européenne participe à la lutte contre le mal-logement principalement par le biais des financements européens, à l’instar du Fonds européen d’aide aux plus démunis (FEAD), mais surtout via le Fonds social européen. Outil phare de la politique de cohésion, le FSE intervient principalement sur les champs de l’emploi et de l’inclusion active, en finançant par exemple les missions locales, les Plans Locaux pluriannuels pour l’Insertion et l’Emploi ou encore des programmes de formations visant des personnes éloignées de l’emploi. À Mulhouse, le FSE a par exemple cofinancé un projet d’insertion réalisé par l’association d’aide au logement des sans-abris.

Lors de la rencontre, les associations se sont montrées inquiètes quant aux possibles baisses de ces financements européens lors de la prochaine période de programmation post-2020. Nathalie Griesbeck a renouvelé son soutien au FSE. Elle encourage les associations à défendre leur vision auprès des institutions lors des discussions concernant la future programmation, contre une baisse de dotation et pour plus de flexibilité dans l’utilisation des fonds.

L’Union européenne, par ailleurs, n’a pas de compétence propre en ce qui concerne les politiques de logement : celles-ci relèvent principalement des États membres. Néanmoins, les pays étant confrontés à des défis similaires, une réflexion à l’échelle européenne est pertinente. Comme l’a rappelé Nathalie Griesbeck « Nous avons un avantage compétitif à être ensemble, c’est une chance pour nous d’être européens ».

Régulièrement, le Parlement encourage les États membres et la Commission européenne à agir à travers l’adoption de résolutions et dans le passé à traver la signature de déclarations écrites,  invitant notamment la Commission à développer un plan d’action européen contre le sans-abrisme.

 

 

La FEANTSA est une fédération qui représente plus de 130 organisations nationales qui luttent contre le sans-abrisme en Europe. Plus d’informations : http://www.feantsa.org/fr