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Affaire Cambridge Analytica : à Facebook de nous rendre des comptes !


LIBE / Mon action

Ce mercredi 19 avril, les députés européens ont débattu du grand scandale du moment en matière de protection des données : l’affaire Cambridge Analytica. Nathalie Griesbeck, membre de la commission des Libertés Civiles, Justice et Affaires intérieures, s’exprime en vidéo sur cette affaire, qui a le mérite de nous rappeler que des progrès restent à faire pour allier technologie numérique et protection de la vie privée. Retour sur ce débat !

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Le 19 avril, les représentants du Conseil et de la Commission européenne sont venus au Parlement européen lors de la session plénière, à Strasbourg, pour s’exprimer et s’expliquer devant les députés européens. Leurs échanges ont porté sur Cambridge Analytica et Facebook, mais se sont également élargis à la thématique plus large de la protection des données des citoyens européens.

Cambridge Analytica : une crise numérique aux conséquences politiques

Cambridge Analytica est une société américaine basée à Londres, œuvrant sur le marché de l’analyse de données dans le cadre de campagnes électorales. Cette entreprise est soupçonnée d’avoir obtenu de manière abusive et détournée (par un faux test de personnalité) des données concernant plus de 80 millions d’utilisateurs Facebook. Avertie en 2015, Facebook aurait demandé à Cambridge Analytica de supprimer ces données.

Facebook est aujourd’hui accusé de ne s’être jamais assuré de la suppression effective de ces données collectées frauduleusement. Or, la société Cambridge Analytica a été embauchée par l’équipe de Donald Trump pour sa campagne présidentielle, en vue des élections de 2016. Le doute est présent : Cambridge Analytica aurait influencé les préférences électorales de millions d’utilisateurs Facebook à leur insu, à cause d’une erreur de contrôle de la part de la firme de Mark Zuckerberg.

L’Union européenne, protectrice des données des citoyens !

Le Parlement européen, indigné par ce scandale (2,7 millions de comptes de citoyens européens seraient concernés), a d’ores et déjà demandé à Mark Zuckerberg de venir répondre aux questions des députés, et exigé de lui qu’il fournisse immédiatement une explication claire et rigoureuse sur cette inquiétante fuite de données. De simples excuses ne suffiront pas à répondre aux questions que ce scandale soulève !

L’Union européenne s’est fondée sur la protection nécessaire des libertés de ses citoyens, y compris sur internet. Le 25 mai entrera en vigueur le règlement général sur la protection des données (RGPD), venant à la fois apporter une protection supplémentaire aux citoyens et responsabiliser les structures utilisant nos données personnelles, pour éviter que pareil scandale ne se reproduise. Le Parlement travaille à ce sujet, en lien avec d’autres institutions et organes de l’Union, comme le Contrôleur européen de la protection des données (depuis 2004), et la Commissaire à la Justice, aux Consommateurs et à l’Égalité des genres, Madame Vera Jourova.

 

Pour aller plus loin :

 

19 avril 2018