Retrouvez l’intervention de Nathalie Griesbeck, intervenue en commission parlementaire le jeudi 30 août, au sujet d’une étude du Parlement européen sur le Coût de la Non-Europe dans la lutte contre le terrorisme.
« Quelques éléments d’observations, et deux petites questions.
Tout d’abord, en boitant le pas sur les propos que vient de tenir notre Président à l’instant, je vous remercie pour cette présentation très complète, très fouillée, qui est confrontée à un ensemble épars dans la société européenne. Nous avons des États dans lesquels nous trouvons des données, des États dans lesquels, bien qu’il y ait des données, nous n’avons pas toutes les analyses, toutes les réponses et toutes les informations. Ou encore des États dans lesquels il n’y en n’a pas ! C’est donc un travail très compliqué à mener.
Je vous remercie notamment pour cette notion de valeur ajoutée de l‘Union européenne sur la lutte contre le terrorisme. Comme chacun sait ici, tant dans la commission des Libertés que dans la commission spéciale de lutte contre le terrorisme, au sein du Parlement européen et le plus possible avec les autorités nationales, et les Parlements nationaux, nous nous impliquons avec détermination, avec courage, et avec ardeur pour analyser et pour trouver des solutions à ce défi qui touche toutes nos sociétés, tous nos pays européens.
Vous avez souligné dans le document, et ce matin, le coût, de plus de 185 mds € en perte de PIB. C’est une estimation qui est évidemment colossale. En outre, ces chiffres ne peuvent pas évaluer de manière précise le coût et les conséquences sur le plan humain, psychologique, l’impact sur les sociétés et aussi sur l’opinion politique des sociétés européennes.
Suite à votre intervention, j’aurai deux questions :
1/ Concernant le budget et l’analyse que vous avez faite du bilan des dépenses prévues par l’UE pour lutter contre le terrorisme : est-ce que cela vous apparait comme suffisant, comme insuffisant ? Je pense par exemple aux efforts que nous sommes nombreux à faire pour à la fois multiplier et rendre plus cohérent, en les développant, les systèmes de recueil des données. Ces systèmes sont au cœur de l’échange d’informations pour apporter des réponses tant en prévention qu’au cœur de la situation ! Est-ce que vous avez-vous réussi à évaluer les besoins nécessaires ?
2/ Vous avez consacré une part très importante au financement du terrorisme. C’est un sujet très important. À cet égard, vous avez noté la création d’un programme de surveillance un peu équivalent au système qui existe aux États-Unis, ainsi, quelles sont vos analyses au sujet de la création de ce programme de surveillance du financement au niveau européen ?
Vous pouvez consulter cette étude à ce lien :
http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/STUD/2018/621817/EPRS_STU(2018)621817_EN.pdf
30 août 2018