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Brexit : assez de cette « danse de Saint-Guy »


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Cette première session plénière de mars 2019, à deux semaines de la date prévue pour le retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne (29 mars), a été pour les députés européens l’occasion de réagir aux dernières évolutions de la question du Brexit. Vote après vote, les députés britanniques sont parvenus à une situation qui n’est ni claire ni satisfaisante pour les citoyens. Explications par Nathalie Griesbeck en vidéo et dans cet article !

À Londres, une incertitude qui demeure !

Trois votes successifs ont eu lieu au cours de cette semaine à la chambre des Communes, à Londres, pour clarifier la situation britannique vis-à-vis de leur sortie de l’Union européenne. Le premier, mardi 12 mars, a rejeté l’accord négocié avec l’Union européenne ; le second, mercredi, a confirmé que les Britanniques ne veulent pas sortir de l’Union européenne sans accord ; le troisième, jeudi, a demandé un report de la date du Brexit, prévu le 29 mars.

Alors que l’Union européenne, représentée par son négociateur en chef Michel Barnier, a depuis longtemps négocié un accord de retrait jugé satisfaisant pour le gouvernement de Theresa May et pour les Européens, les députés britanniques ne trouvent pas de majorité pour approuver cet accord, et n’offrent pas non plus de solution alternative. Pourtant, l’heure tourne, et sans nouvelle décision commune de la part du Royaume-Uni et des États membres, le Royaume-Uni deviendra un pays tiers le vendredi 29 mars.

À Strasbourg, des mesures préventives et prudentes pour se préparer à toute éventualité

Au Parlement européen, les 751 députés ont voté, du 11 au 14 mars, une série de textes pour limiter l’impact d’un Brexit sans accord : dans l’éventualité où aucune acceptation du deal par les Britanniques ne serait de mise, ces mesures exceptionnelles permettront d’apporter une solution aux problèmes les plus urgents (par exemple, la possibilité pour les étudiants européens en Erasmus au Royaume-Uni de conclure leur année, pour les avions européens et britanniques de poursuivre leurs vols dans les espaces aériens respectifs, ou encore la poursuite des programmes de coopération transfrontalière entre Irlande, Irlande du Nord et Ecosse). Ces mesures sont temporaires, et demanderont une approbation également du côté britannique, mais elles limitent les dégâts d’une sortie sans accord du Royaume-Uni.

Les prochains développements sont à attendre lors de la réunion du Conseil européen du 21 mars, où les chefs d’État européens décideront avec Theresa May de repousser ou non la date du Brexit, comme le Parlement de Londres en a fait la demande. Nathalie Griesbeck estime qu’il est urgent que le Royaume-Uni se fixe sur une position claire, car cette incertitude est nuisible pour les citoyens européens, et pour la démocratie, la question du renouvellement du mandat des députés européens britanniques devant se poser en cas de prolongation au-delà du mois de mai. Qu’il s’agisse d’approuver l’accord, de rester dans l’Union européenne ou d’organiser un second référendum, Londres doit savoir donner sa position !

Pour aller plus loin : article du Parlement européen relatif au débat sur le Brexit :http://www.europarl.europa.eu/news/fr/press-room/20190307IPR30738/le-royaume-uni-doit-dire-clairement-ce-qu-il-veut-declarent-les-deputes

12 mars 2019